couverture

Pièges du consentement

Pour une redéfinition pénale du consentement sexuel

Le Magueresse, Catherine

  • Éditeur : Editions iXe
  • Collection : Racine de iXe
  • ISBN 9791090062580
  • Paru le 19 avril 2021
  • 29,95 $ *
  • Études féministes

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Résumé

Une réflexion autour de la notion juridique du consentement, qui permet de distinguer un rapport sexuel d'un viol ou la séduction du harcèlement dans les relations intimes. L'auteure s'interroge sur cette approche, donnant aux hommes un rôle de proposition et d'exigence alors que les femmes n'ont que la possibilité de consentir ou non.

Biographie de l'auteur.e

Doctoresse en droit, chercheuse associée à l'Institut des sciences juridiques et philosophiques de la Sorbonne (Paris I-CNRS UMR 8103), présidente de l'AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail) de 1998 à 2008, Catherine Le Magueresse élabore, au fil de ses publications, une critique féministe du droit pénal.

Quatrième de couverture

« la présomption de consentement est une fiction légale et culturelle qui dispense celui qui initie un contact sexuel de s'assurer du consentement effectif - voire du désir - de l'autre. »

metoo, #balancetonporc, #Iwas, #metooinceste... le monde entier bruisse des cris de révolte des victimes de violences sexuelles. De ces femmes et de ces enfants que l'on a dit consentant.es : toutes celles et ceux dont l'agresseur a pu soutenir qu'il croyait en leur assentiment - parce que non, « je ne l'ai pas forcée » - et parce que oui, elle était d'accord puisqu'elle « n'a pas réagi », « ne s'est pas débattue », « a partagé le secret », « est revenue », « ne s'est pas enfuie »...

Autant d'arguments au coeur de la stratégie de défense classique des agresseurs, ancrée dans la croyance tenace selon laquelle les violences sexuelles sont, au pire, des jeux qui ont mal tourné. « Que vaut le consentement des femmes dans un contexte de domination structurelle ? » demande Catherine Le Magueresse.

Admise devant les tribunaux sans être explicitement énoncée dans le Code pénal, la présomption de consentement déplace la charge de la preuve sur les victimes. Or, présumer qu'elles étaient d'accord, n'est-ce pas admettre, en droit, le principe de leur disponibilité sexuelle ?

Ce livre propose de réfléchir à une redéfinition du consentement sexuel qui au lieu de justifier l'asservissement garantirait enfin la liberté de choix.