couverture

Propriété et expropriations

Des coopératives à l’autogestion généralisée

Marx, Karl

  • Éditeur : M EDITEUR
  • Collection : Marxismes
  • ISBN 9782923986821
  • Paru le 24 septembre 2013
  • 22,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

La mise en coopérative ne peut être l'illusion de contourner le système par en bas en lui laissant toute latitude « en haut ». Inscrite dans une volonté transformatrice de l'ensemble de la société, elle peut être un terrain où l'on dispute au capital la question du pouvoir. La mise en coopérative peut appuyer les processus de réelles appropriations collectives.

Biographie de l'auteur.e

Pierre Cours-Salies est professeur de sciences politiques à Paris 8 Saint-Denis. Éditeur chez Syllepse, il a notamment publié La liberté du travail (Syllepse, 1995), L’unité syndicale en France (Syllepse, 1997), Le bas de l’échelle (Èrès, 2006).Pierre Zarka, ancien directeur de l’Humanité, animateur de l’Observatoire des mouvements de la société, il a publié Un communisme à usage immédiat (Plon, 2000) ; Les nouveaux miroirs aux alouettes (Syllepse, 2006) ; Oser la vraie rupture. Gauche année zéro (L’Archipel, 2011).

Quatrième de couverture

« Une feuille anglaise archi-bourgeoise rapporte que des associations ouvrières peuvent conduire et administrer avec succès des boutiques, des fabriques dans toutes les branches de l’industrie et, en même temps, améliorer extraordinairement la condition des travailleurs, mais !… Mais on ne voit pas bien quelle place elles laissent au capitaliste. Quelle horreur ! » (Karl Marx) À partir de certaines expérimentations du mouvement ouvrier de son époque, Marx soulignait l’actualité de la coopération, qu’il opposait à la mise en concurrence généralisée du libéralisme économique. Au cœur même de la crise du capitalisme se manifeste une volonté de « prendre ses affaires en mains » : on occupe des entreprises, on se saisit de l’outil de travail, on remet en marche la production, on crée des coopératives et on développe l’économie solidaire. On voit ainsi se manifester ce que Marx désignait comme le « triomphe » de l’« économie politique du travail » sur l’« économie politique de la propriété » : « Nous voulons parler du mouvement coopératif et surtout des manufactures coopératives. […] Elles ont montré par des faits, non plus par de simples arguments, que la production sur une grande échelle et au niveau des exigences de la science moderne pouvait se passer d’une classe de patrons employant une classe de salariés ; elles ont montré qu’il n’était pas nécessaire pour le succès de la production que l’instrument de travail fût monopolisé et servît d’instrument de domination et d’extorsion contre le travailleur lui-même ; elles ont montré que comme le travail esclave, comme le travail serf, le travail salarié n’était qu’une forme transitoire et inférieure, destinée à disparaître devant le travail associé. » La coopération est un terreau sur lequel un monde post-capitaliste peut surgir. Dans différentes régions du monde, les mobilisations mettent à l’ordre du jour l’appropriation et la réorganisation des entreprises et des services. De tels mouvements sont porteurs d’une remise en cause du capital au profit de l’émancipation sociale et du dépérissement de l’État.