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Quand le bon docteur Freud, lors d’une promenade, a soulevé la pierre qui recouvrait l’inconscient, toutes sortes de bestioles peu ragoûtantes, grouillant dans tous les sens, lui sont apparues. Ce recueil vous en présente quelques-unes. Chacun reconnaîtra les siennes.Cent ans plus tard, nos bestioles à nous ne courent-elles pas les rues ? Nous sommes en effet à l’heure de tous les possibles, des avatars aux doubles, des jeux de rôle aux deuxièmes vies cybernétiques et de la téléréalité au karaoké.
Après Histoires cruelles et lamentables et Petites morts et autres contrariétés, Jean-Pierre Vidal poursuit dans ce recueil où les chutes abondent, son épinglage des travers contemporains et des défaites que, toujours et partout, nous nous cherchons pour survivre. Tour à tour emportée ou minimaliste sa prose est un scalpel qui découpe, défait, charcute. Avec un suprême doigté.
En bon entomologiste de l’imaginaire, l’auteur s’est penché, ébloui, sur tous ces grouillements qui s’agitent dans nos âmes. Sa récolte mérite d’être épinglée : une cantatrice qui devient une diva punk sans voix avant de finir en égérie d’aborigènes australiens, un pape homosexuel, un pianiste déchaîné, divers explorateurs de l’impossible et toutes les délicieuses combinaisons, parfois assassines, que permet la vie à deux. Et à travers ça rôde un peu partout, comme dans nos métropoles, un tueur en série décidément ubiquiste. On assiste même, en direct, et plutôt deux fois qu’une, à la fin du monde.
