couverture

Méduses

Brea, Antoine

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Résumé

Roman d’un comique morbide, *Méduses* vidange la vie et l’esprit d’un personnage instable, d’un forcené dont la dérive malade dans une réalité fuyante mène à l’effondrement pathologique, peut-être au meurtre. Une chose est sûre: les filles rencontrées, méduses éphémères, ne sont plus là pour raconter leur disparition, pour ne plus être mortes.

Quatrième de couverture

*Méduses* n’est pas un roman, je n’ai pas écrit de roman, *Méduses* est une descente. S’il faut définir, c’est ça que je dirais. Une descente dans l’intérieur du cœur. Un jour, je me suis levé d’entre mes draps, me suis tourné vers la grande glace pendue au mur, j’ai vu que du noir au fond. J’ai mis du temps à m’en remettre. Je me suis dit: «Il faut sentir les choses, les personnes qui existent, qu’on ne voit jamais mais qui sont là!» Et j’ai fait mes valises; j’ai pris quelques rechanges et je suis descendu en bas, tout en bas, au fond de villes humides où la tête se défait, sous des climats irréparables, pour en ramener les écritures, quelques griffures sur le papier. Là, je suis tombé sur ce tordu de Jimmy Namiasz, dont la barque a coulé, dont je ne dirai plus rien. Et j’ai vu ces bêtes aussi, dont il a bien fallu parler. Les méduses, je les ai observées dans le courant du voyage, ondoyantes et amoureuses, têtes sans figure, stagnant dans l’eau démente et prodiguant la mort sous les étreintes, bleues comme des noyées, mortes elles-mêmes enfin, délavées vivantes dans la lumière quand on les remontait. Ce sont des fantômes que je livre, des peaux de gélatine arrachées au profond du cœur. Des esprits, des bêtes, c’est tout l’objet du livre, tout ce que j’ai pu repêcher.