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Contester l'empire

Pensée postcoloniale et militantisme politique à Montréal, 1963-1972

Mills, Sean

  • Éditeur : HURTUBISE HMH
  • Collection : Les Cahiers du Québec - Histoire
  • 360 pages
  • ISBN 9782896475254
  • Paru le 1 septembre 2011
  • 27,95 $ *
  • Histoire

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Résumé

Durant les années 1960, Montréal est non seulement la ville la plus populeuse et la plus puissante du Canada sur le plan économique, mais aussi un des principaux centres de l’industrialisation nord-américaine et de l’expansion capitaliste. Cependant, la majorité francophone de Montréal, tout comme ses minorités raciales et ethniques, est très loin des sphères du pouvoir et bon nombre de ses membres vivent dans les quartiers les plus pauvres de la ville; sa langue et sa culture sont dévalorisées. Plusieurs réagissent à ces injustices en préconisant une forme de nationalisme qui vise à corriger les écarts flagrants entre le niveau de vie des francophones et celui des anglophones. Outre le projet néonationaliste de modernisation, un mouvement politique différent se construit dans les secteurs ouvriers de Montréal, dans les cafés d’avant-garde et dans les établissements scolaires en expansion. Ce mouvement contestataire place les questions de la langue, de la culture et de l’impérialisme tout à côté de celle des classes sociales et il soutient un vaste projet de décolonisation. Contester l’empire, à Montréal, ne se limite pas à l’action d’un petit groupe de révolutionnaires isolés. Au contraire, cet affrontement devient un mouvement de masse où d’innombrables individus (francophones, Noirs, femmes, étudiants, travailleurs et travailleuses) ne demandent qu’à redessiner la démocratie du Québec de telle façon qu’elle intègre la solidarité sociale aux revendications de souverainetés individuelle et collective.