couverture

Saga d'Illyge (La)

Bérard, Sylvie

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Résumé

« Naître à Saga, c’est surgir en plein désordre. C’est apparaître entre les cuisses de sa mère au fond d’un appartement obscurci par une nouvelle panne, c’est apprendre très tôt à éviter les dispensaires indigents qui portent le nom nostalgique d’hôpitaux, c’est accepter très jeune de demeurer intouchable pour le reste du monde, c’est se résoudre à demeurer isolée dans un espace enclos aux dimensions démesurées…     Grandir à Saga, c’est apprendre à ne jamais apprivoiser le silence. C’est connaître la solitude dans tout ce qu’elle a de cliché : perdue au milieu de la foule. C’est connaître très peu le soleil, parce que ses rayons franchissent mal la brume opaque qui enchâsse la Cité, c’est vivre sous la chape de nuages poussés depuis les Périphes jusqu’au Cœur urbain, c’est se familiariser très vite avec la saleté, la détresse et la gloire passée des monuments décrépit… »     Celle qui parle s’appelle Illyge Raimbault, et c’est la performeuse la plus sulfureuse de Saga. Pas plus que la majorité des Citéens, contrairement aux Périphéens venant s’encanailler dans l’Arrondissement rouge, elle ne peut quitter le Cœur urbain. Illyge habite un ghetto, une prison. Est-ce pour cette raison qu’elle est devenue accro à l’élyx, la nouvelle drogue qui sévit dans la Cité ?     Selon les autorités, l’artiste est morte d’une overdose et c’est un jeune Périphéen, Idrisse Sainmarc, qui a découvert son cadavre. Mais Idrisse n’est pas d’accord : si le visage était bien celui d’Illyge, le corps était manifestement celui d’un homme ! Têtu, défiant les autorités, Idrisse décide de retrouver la performeuse. Dès lors, sa vie à Saga devient un enfer, mais il n’en a cure, car très vite il se sait sur le point de découvrir une réalité qui risque de changer à jamais l’avenir de l’Humanité !

Biographie de l'auteur.e

Sylvie Bérard est née à Montréal et a fait ses études supérieures au Département d'études littéraires de l'UQAM. Docteure en sémiologie, elle enseigne la littérature québécoise à l'Université Trent, en Ontario. Collaboratrice à Lettres québécoises et membre du collectif de rédaction de la revue XYZ, Sylvie Bérard a publié de nombreuses nouvelles dans imagine…, Moebius, L'ASFFQ, Nouvelle Donne, Tesseract, etc., de même que de nombreux articles sur la science-fiction. Elle a cosigné avec Brigitte Caron un roman (Elle meurt à la fin, Paje, 1994) et a également traduit en collaboration avec Suzanne Grenier des romans de Leona Gom et de Nancy Kilpatrick (Alire). Sa nouvelle « La Guerre sans temps » (Solaris 143), qui forme un chapitre de Terre des Autres, a remporté, en 2002, le prix Boréal de la meilleure nouvelle et, en 2003, le prix Aurora de la meilleure nouvelle de science-fiction canadienne francophone, alors que Terre des Autres méritait le Grand Prix 2005 de la science-fiction et du fantastique québécois, le prix Boréal 2005 et le Prix des lecteurs Radio-Canada 2006.