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Victor Barbeau rêve de devenir un grand écrivain, mais voilà, il souffre du syndrome de la page blanche. Quelqu'un lui refile l'adresse d'un dénommé Igor, un vendeur d'idées. Revenu chez lui, il ouvre le biscuit chinois qui lui a coûté une petite fortune pour lire l'idée qui devrait le faire débloquer. « Un homme qui rêve de devenir un grand écrivain se met à rapetisser du jour au lendemain. » Un sort est jeté. En se mettant à écrire pour atténuer sa colère face à cette idée saugrenue, Victor se met à rétrécir et sa taille définitive n'atteindra plus que dix centimètres et trois-quarts. Au fil des jours, il n'aura plus de cesse d'écrire.
Jocelyn Boisvert écrit pour la jeunesse depuis une dizaine d'années.Après un détour en théâtre et des études en littérature ainsi qu'en scénarisation cinématographique, l'auteur séjourne au Nunavik, puis s'installe aux Îles-de-la-Madeleine. Ses efforts pour innover dans la manière d'aborder le jeune lecteur lui ont valu de nombreuses bourses de création. En 2008, il a reçu le prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton. « Avec Le livre hanté, j'ai complété mon cycle sur le thème de la littérature. Dans Un livre sans histoire, le livre devient le narrateur du récit de sa propre vie. Ne lisez pas ce livre relate les déboires d'un jeune lecteur contaminé par le virus de la lecture. Et Le livre somnifère propose un amusant périple onirique dans l'inconscient du lecteur. J'avais donc écrit sur le livre, le lecteur et l'imagination. Pour boucler la boucle, il me manquait un élément essentiel : l'auteur. »
«Je ne pouvais pas le croire. Ces choses-là n'arrivent pas dans la vraie vie. Non, non, non et non ! me répétais-je en m'arrachant les cheveux.Après de longues minutes de déni, j'ai voulu en avoir le coeur net.Ma mère me mesurait à chacun de mes anniversaires. Elle posait une règle au sommet de ma tête et traçait un trait sur la porte du placard. J'ai fait le test et il s'est avéré positif. Pas dans le sens de "ouf ! je suis soulagé", mais dans le sens de "eh oui ! j'ai rétréci". De deux gigantesques centimètres. Comme si j'avais passé la nuit dans la sécheuse ! »« Je ne sais pas si c'est la chute de plus d'un mètre qui m'a tué ou le bouquin qui m'est tombé dessus ensuite Un écrivain assassiné par un roman, il faut le faire, non ? »
