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L’émergence, dans l’Europe du 18e s., des métropoles, des médias modernes et de la société de masse a vu se mettre en marche un processus d’esthétisation de la vie qui a peu à peu transformé le corps social en protagoniste de l’histoire. En action dans le kitsch, l’art nouveau et l’industrie du spectacle; radicalisé à travers les avant-gardes artistiques du 20e s.; goûté à travers les performances des contre-cultures; accéléré par la télévision; nourri par la culture pop, il semble aujourd’hui arrivé à maturité en deçà et au-delà de l’art. Sociologue de la culture, l'auteur montre dans ce livre comment ce processus s'épanoui à présent dans les scènes urbaines et dans la socialité numérique.
Vincenzo Susca est chercheur au Leiris et maître de conférences HDR en sociologie à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Directeur éditorial des Cahiers européens de l’imaginaire, il est l’auteur de plusieurs livres, traduits en différentes langues, dont À l’ombre de Berlusconi (L’Harmattan, 2006), Joie tragique (CNRS éditions, 2011) et Les affinités connectives (Cerf, 2016). Aux éditions Liber, il a récemment publié Black Mirror et l’aurore numérique (2021, avec C. Attimonelli).
