couverture

Crimes invisibles : délits contemporains, dénonciation et temps de réaction (Les)

Fines, Louise

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Résumé

Il y a des crimes qui se déploient sur des années sans que l’on puisse y mettre un terme. Il s’agit en particulier de crimes commis par les organisations et par les individus qui y travaillent. Le cas Madoff, qui a éclaté en 2008, en est sans doute l’illustration exemplaire. Or, il s’agit de réalités qui sont normalement soumises à des mécanismes de surveillance. Si le crime dure si longtemps, c’est que les surveillants ne regardent pas au bon endroit ou regardent ailleurs, que les signaux avertisseurs émis par les sonneurs d’alarme ne reçoivent pas toute l’attention nécessaire, ou que cette dénonciation n’est pas interprétée correctement par ceux qui la reçoivent, et dont c’est précisément le mandat d’y être attentifs.

Quatrième de couverture

Il y a des crimes qui se déploient sur des années sans que l’on puisse y mettre un terme. Il s’agit en particulier de crimes commis par les organisations et par les individus qui y travaillent. Le cas Madoff, qui a éclaté en 2008, en est sans doute l’illustration exemplaire. Or, il s’agit de réalités qui sont normalement soumises à des mécanismes de surveillance. Si le crime dure si longtemps, c’est que les surveillants ne regardent pas au bon endroit ou regardent ailleurs, que les signaux avertisseurs émis par les sonneurs d’alarme ne reçoivent pas toute l’attention nécessaire, ou que cette dénonciation n’est pas interprétée correctement par ceux qui la reçoivent, et dont c’est précisément le mandat d’y être attentifs. Mais si ces crimes durent longtemps c’est qu’ils sont également devenus de plus en plus insaisissables en raison de leur complexité « naturelle » aussi bien que de leur dématérialisation rendue possible par internet. Leurs auteurs profitent de la connivence ou de la négligence d’autres organisations et d’autres individus, de la naïveté et de la bonne foi d’une population anonyme, et finissent par faire des victimes aussi innombrables qu’inattendues. Empruntant la voie virtuelle, ils peuvent se protéger derrière l’anonymat, profiter de la confusion entre privé et public que favorise internet, et exploiter une réserve incalculable et sans cesse renouvelée d’information et de données. C’est cette configuration du crime contemporain que décrit cet ouvrage, qui laisse en même temps deviner les transformations de nos démocraties.