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Daniel Castillo Durante poursuit sa quête du Père dans ce deuxième roman. Forcé de se rendre à Buenos Aires à la suite de la mort de son père, Paul Escalante apprend qu'il hérite d'une somme d'argent et qu'il doit la récupérer à Tucumán, une ville perdue au nord-ouest de Buenos Aires. Or il découvrira que son héritage est d'une tout autre nature que ce qu'il avait souhaité. Si saisissant qu'il obligera Paul Escalante à ouvrir les yeux sur lui-même, de la même manière qu'?dipe a dû se les crever !
Paul aurait pu se la couler douce à Montréal, du côté du Plateau-Mont-Royal, entre Saint-Denis et la Main, là où les filles acceptent de prendre un café avec un quidam même s'il ne s'est pas rasé depuis une semaine et que ses cheveux, à force d'être laissés en liberté, lui donnent un air de pirate. Mais voilà que, ayant appris la mort de son père à Buenos Aires, il accepte de s'y rendre afin d'honorer la mémoire du défunt. Une fois sur place, on lui fait comprendre que du père ne reste qu'un testament où il est question d'un certain montant d'argent placé dans un coin reculé du pays à son intention. Y aller ? Ne pas y aller ? Y aller pour le fric ou pour des retrouvailles posthumes avec ce père caché derrière un Sud lointain et peuplé d'embûches ? Alors Paul s'aperçoit tout à coup qu'il est en train de suivre à sa manière l'itinéraire de sa mère à lui, Anna Lambert, Québécoise dont l'exil en Argentine avait fini par lui coûter la vie. La séduction du Sud, qui est aussi celle du père, va peut-être s'exercer au détriment cette fois du fils, qui peine à se frayer un chemin jusqu'au butin dissimulé où, bon Dieu ? dans ce vaste pays où les croix seules ont le droit de séjourner en paix.
