couverture

Île des pas perdus : roman (L')

Gervais, Bertrand

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Résumé

Caroline, une toute jeune fille qui a perdu ses deux pouces pour les avoir sucés, part à la recherche d'une guérisseuse. Elle devra plutôt affronter les Zuggies, une bande de rue du centre-ville. En arrière-plan, l'île des Pas perdus, une sorte de lieu utopique, l'envers du décor. Il y a aussi un centre de recherche informatique qui travaille sur la littérature transgénique. Un conte étrange, un monde à découvrir !

Quatrième de couverture

Pour se rendre à l'île des Pas perdus, on doit prendre sa voiture par temps très froid. Il faut conduire longuement, franchir des kilomètres et des kilomètres, sans se laisser distraire par les champs de neige et les arbres recouverts de frimas. Rares sont les voyageurs qui en trouvent l'entrée. La plupart roulent, sans s'en rendre compte, sur le portail qui demeure scellé. Il faut une grande naïveté, un soupçon d'innocence et quelques grains de bonheur pour le trouver. C'est le bonheur qui fait toute la différence. Il rend moins vigilant.Pour me rendre à l'île, avec ma fille que j'ai entraînée dans cette grande aventure, il m'a fallu frapper de plein fouet, sur une route de montagne, une plaque de glace. Ces plaques sont difficiles à repérer, cachées à la limite de notre champ de vision. Si l'on porte attention, cependant, on peut reconnaître leur surface toute noire et luisante. Quand la nôtre est apparue, nous chantions en choeur dans l'habitacle de l'auto. Nous avons foncé et, au moment d'amorcer un tête-à-queue, nous avons fermé les yeux et pincé les lèvres. Sans même dire adieu à nos proches, nous avons mis les pieds sur l'île des Pas perdus. On ne revient jamais tout à fait de l'île. Ses splendeurs sont grandes, mais ses voies sont à sens unique. Je ne me plains pas. Je connaissais déjà, depuis quelques années, les merveilles architecturales de Saul Adde. Et j'avais déjà émis le souhait de me rendre sur l'île afin de les étudier et de rédiger, pour la Fondation Saul-Adde, un premier catalogue raisonné de ses oeuvres, même s'il fallait pour ce faire que je n'en revienne jamais.