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Une trilogie qui s'inscrit dans la tradition liturgique chrétienne tout en la mettant à distance de façon subversive et critique. L'auteure évoque la société moldave dans laquelle elle a grandi, où les femmes subissent violences et viols. Elle célèbre la libération de la parole féminine en mêlant souvenirs d'enfance, détournements de prières et parodies de la parole biblique.
Née en 1978 à Chişinău en Moldavie, Nicoleta Esinencu est autrice et metteuse en scène. En 2010, elle co-fonde le teatru-spalatorie, un espace artistique militant et féministe. Suite à la fermeture du lieu en 2017, la compagnie poursuit sa collaboration avec de nombreux théâtres dont le HAU de Berlin. Ses pièces « Clear History », « Requiem for Europe », « Dear Moldova, can we kiss just a little bit ? » et « The Abolition of the Family » interrogent la réalité politique et sociale moldave dans l'ère post-soviétique. L'Évangile selon Marie et L'Apocalypse selon Lilith ont été créées à Stuttgart (Theater Rampe) en 2018.
Au commencement était le Verbe
Et l'homme accapara le Verbe...
Et l'homme dit à la femme de se taire.
L'Évangile selon Marie, L'Apocalypse selon Lilith et L'Arche de Noréa célèbrent la parole de la Femme, libérée des violences subies au sein des sociétés patriarcales. Une nouvelle Bible s'écrit au travers de trois dissidentes : Marie Madeleine, Lilith et Noréa. Animée d'un souffle libérateur, cette trilogie mêle souvenirs d'enfance, détournement de prières traditionnelles, et récits de femmes de différentes générations et cultures. Dans cette nouvelle liturgie, Nicoleta Esinencu abat les piliers des civilisations occidentales essoufflées, en faveur d'une reconstruction du monde au féminin.
