couverture

Problèmes de la poétique de Dostoïevski

Bakhtine, Mikhail Mikhaïlovitch

  • Éditeur : l'Age d'homme
  • Collection : Slavica
  • ISBN 9782825109854
  • 34,50 $ *
  • Essais

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Résumé

Cette étude, parue en Russie en 1929, révèle une oensée neuve, une vision aigüe, une hardiesse lucide, et s'attache à révéler des libertés, à préserver des dialogues, des possibiltés.

Quatrième de couverture

En 1960, pour V.I. Seduro, «l'ouvrage de Bakhtine» Problèmes de l'œuvre de Dostoïevski (1929) «est sans contredit le meilleur qui ait été publié sur la question dans les années vingt». En 1963, devenu Problèmes de la poétique de Dostoïevski, il reste le plus original, celui qui «excite la pensée et oblige à relire, à repenser constamment les romans de Dostoïevski» (G. Pospiélov, dans Questions de Littérature, Moscou, janvier 1965).. D'abord parce que son auteur n'a rien renié : né en 1895, reçu docteur en 1940 avec une thèse sur F. Rabelais dans l'histoire du réalisme (parue en 1965 sous le titre : L'œuvre de François Rabelais et la culture populaire du Moyen Age et de la Renaissance) mais maintenu à l'index, Mikhaïl Mikhaïlovitch Bakhtine n'a été admis qu'en 1957 à enseigner la littérature à Saransk, obscur centre universitaire de la république autonome des Mordves, et de nouveau le silence semble s'être fait sur lui en U.R.S.S.. Ensuite parce qu'à chaque étude sur Dostoïevski ou Rabelais, sur Tolstoï ou Pouchkine, c'est toujours la même pensée neuve, la même vision aiguë, la même hardiesse lucide. Qu'«en Dostoïevski» il «cherche Dostoïevski», et il le découvrira à travers Lucien, Voltaire ou Hoffmann, évoquera la sensibilité carnavalesque à propos des Frères Karamazov et retrouvera l'ironie socratique sous la «polyphonie» du romancier. Tant il n'est pour lui de culture qu'universelle et totalement humaine. Tant il n'est d'intelligence que posant les «ultimes questions» philosophiques.. Et c'est pourquoi, quelles que soient la finesse de ses intuitions, la force de ses convictions et de ses démonstrations, Bakhtine ne s'attache pas à construire un système mais à révéler des libertés, à préserver des dialogues, des possibilités. D'où son image d'un Dostoïvski-Prométhée arrachant la création littéraire à la tyrannie du créateur et son propre dessein de critique : montrer en Dostoïevski et par Dostoïevski que «le monde est ouvert et libre», que «tout est encore à venir et sera toujours à venir».. Guy Verret.