couverture

Neretva

Apostolska, Aline

  • Éditeur : QUÉBEC AMÉRIQUE
  • Collection : Tous continents
  • 452 pages
  • ISBN 9782764403839
  • Paru le 2 février 2005
  • 24,95 $ *
  • Littérature québécoise

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Résumé

Après Lettre à mes fils qui ne verront jamais la Yougoslavie (France, 1997, et Québec 2000) - sur sa vision de la tragédie yougoslave -, Aline Apostolska nous offre ici une fiction qui, de 1929 à nos jours, retrace l’histoire européenne sur quatre générations, de l’éclatement des empires austro-hongrois et ottoman à la monarchie serbe, et de la fédération yougoslave à l’Union européenne, à travers le prisme de la poudrière européenne que sont les Balkans.De Mostar à Vienne, de Sarajevo à Thessalonique, de Negotino à Paris, l’histoire de Bernarda incarne les idéaux et les désespoirs qui ont porté puis noyé le XXe siècle, tandis que la Neretva, le fleuve, transporte encore et toujours la vie, malgré les petitesses et les absurdités humaines.Neretva, un roman-fleuve au plus noble sens de l’expression.1929. Le monde occidental est poussé aux confins de lui-même, saturé de lamentations, du crissement des coffres-forts éventrés, du déclic mat des revolvers et de son cortège de suicides et d’assassinats. La face atlantique du globe renvoie les échos d’une faillite collective qui ne laissera nulle conscience individuelle ne restera intacte. Pourtant, de cette année, Bernarda ne gardera qu’un souvenir, un écho impérissable. Le souvenir d’un chant dans la nuit.Ainsi commence cette fresque qui, de 1929 à nos jours, invite le lecteur à vivre l’épopée du XXe siècle européen, à travers les quatre générations d’une véritable dynastie, de Mostar à Vienne, de Negotino à Thessalonique, de Sarajevo à Istanbul puis à Paris. En cet hiver 1929, Bernarda, austro-hongroise et catholique, fuit les siens pour lier sa vie à celle d’un homme qui chante sous ses fenêtres, Teodor, sombre Byzantin orthodoxe et sujet du dernier sultan. Pleine d’amour et d’idéal, elle croit partir sans se retourner, poussant ainsi la roue d’un destin qui bientôt lui échappe, autant qu’il entraîne, quand il ne les broie pas, son cœur, sa vie et ses descendants ; Georgi son fils, Tea sa petite-fille, et tous ceux, célèbres ou inconnus, qui croisent leur sillage. L’historie est racontée par l’arrière-petite-fille française de Bernarda, qui n’a jamais connu ses ancêtres et qui, à partir de photos et de cahiers, se doit de récrire leur histoire dans l’histoire. Ainsi, à travers le prisme de la «poudrière européenne» que sont les Balkans depuis plus de 2000 ans, l’auteure nous offre une relecture du XXe siècle et donc une réflexion sur l’état actuel de l’Occident, de l’éclatement des empires à la monarchie serbe, et de la fédération yougoslave à l’Union européenne.

Biographie de l'auteur.e

D'origine macédonienne mais de culture française, Aline Apostolska parle cinq langues. Très vite, elle se sent attirée par les métiers de la communication. Elle a travaillé comme journaliste autant pour la presse écrite que pour la radio. En plus d'avoir dirigé une collection aux Éditions Dangles de 1991 à 1997, elle a publié 18 ouvrages, en France, entre 1986 et 1997. À son arrivée à Montréal en 1998, elle a animé des émissions littéraires à la radio de la chaîne culturelle de Radio-Canada en plus de signer des chroniques dans différents quotidiens. Les Jeux olympiques de la ruelle, son troisième roman jeunesse, montre que la violence et la vengeance, si elles sont bien canalisées, peuvent mener à de grandes réalisations.

Quatrième de couverture

Extrait :La majorité de mes ancêtres m’est inconnue, mais leur histoire n’en est pas moins mon histoire. Elle est aussi, peut-être surtout, une parcelle de l’histoire du monde. Dans le moindre de leurs gestes retentit tout ce à quoi ils n’ont jamais pu atteindre, mais dont leurs chairs ont fidèlement, jusqu’au plus intime, retransmis les résonances. De leur vécu, il reste ce qui m’a été transmis, et puis ce qui en existe parce que j’ai décidé qu’il en était ainsi. Je suis d’autant plus moi que mes aïeux se tiennent tous à mes côtés, moi qui ai patiemment reconstruit leurs existences sur l’échiquier du temps. Je suis venue leur rendre hommage, restituer leur histoire pour en dégager la mienne et lui permettre de se dissoudre à son tour. Alors, alors seulement, je pourrais les laisser aller, avec tout l’amour qu’ils m’ont donné.