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Le Yi-king est l'un des plus anciens livres de sagesse. Elaboré en Chine, il se compose d'héxagrammes (série de six traits superposés, courts ou longs) dont les multiples combinaisons vont produire du sens. Confucius y aurait participé. F. Jullien, philosophe et sinologue, en propose une lecture philosophique.
François Jullien, titulaire de la chaire sur l'altérité au Collège d'études mondiales de la FMSH. Son travail est traduit dans quelque vingt-cinq pays.
Le Yi king ou Classique du changement est le livre de fonds de la civilisation chinoise. Il est né de deux traits, continu et discontinu, yang et yin, qui laissent paraître la polarité à l'oeuvre dans tout processus. Il s'agit au départ d'un dispositif opératoire servant à la divination en même temps que de combinatoire, développée en figures, révélant la régulation à détecter dans toute situation.
En s'appuyant sur la lecture de Wang Fuzhi, grand penseur chinois du XVIIe siècle, François Jullien montre les effets de cohérence constitués au fil du texte qui commente ces figures, de façon à y discerner les variations de l'immanence.
Car le Yi king se propose de rendre le monde intelligible sans recourir ni au mythe ni au discours, en se tenant à l'écart tant de la pensée de l'Être que de Dieu.
François Jullien entreprend ainsi de retirer le Yi king des mains des gourous pour l'ouvrir à un usage philosophique.
