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Le sociologue suisse étudie ici la place de la mort dans plusieurs civilisations. Ainsi notre société capitaliste la refoule et nie le statut des défunts. La mort resurgit alors en névrose et l'homme privé de finitude cesse d'être le sujet actif de son histoire. La volonté de libérer la mort et de la réintégrer au devenir social commence cependant à émerger.
Rien ne détermine plus profondément une civilisation que la place qu'elle fait à la mort. Les Noirs du Brésil vénèrent et intègrent la mort : les rites consolateurs du Candomblé relient les vivants aux disparus. Notre société capitaliste marchande par contre refoule la mort et nie le statut des défunts. Dès lors la mort resurgit en névrose, en folie, l'homme privé de finitude cesse d'être le sujet actif de son histoire. Car c'est la mort qui permet la naissance, transforme la vie en histoire consciente, c'est la mort qui instaure la liberté. Libérer la mort et la réintégrer au devenir social, cette revendication grandit, et fera plus que toute autre changer notre vie..
