couverture

Cent tableaux qui font débat

Guégan, Stéphane

  • Éditeur : Hazan
  • Collection : Beaux-arts
  • ISBN 9782754107044
  • Paru le 4 décembre 2013
  • 64,95 $ *
  • Arts

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Résumé

Retour sur les polémiques qui entourèrent certains chefs-d'oeuvre : trop de sexe, trop de naïveté, trop d'irrévérence, etc.

Quatrième de couverture

Les polémiques en peinture ne datent pas d'hier. Trop de réalisme, trop de sexe, voire trop de peinture ? Les raisons du débat sont nombreuses. Sont-elles bien comprises ? Il était temps de jeter sur ces querelles un regard franc, entre humeur et humour, sans oublier l'art sous l'apostrophe. . Dès qu'elle s'est prétendue libre, la peinture a fait parler d'elle. L'ère des scandales et du débat ne débute pas avec Le Déjeuner sur l'herbe de Manet... Il y a toujours eu des « refusés » pour protester contre l'ostracisme qui les frappait. Ce que nous apprend l'étude du passé, c'est que ces refusés ne l'ont jamais été complètement. Il faut se défaire d'une légende tenace qui érige le novateur en martyre d'une cause perdue d'avance, et donc d'une reconnaissance posthume. Force donc était d'ouvrir l'enquête par une vingtaine d'oeuvres parmi les plus discutées de notre musée imaginaire. La plupart d'entre elles nourrissent encore une vision héroïque de la création picturale. Sans nier leur impact et l'incompréhension qu'elles suscitèrent, il est aujourd'hui possible de montrer comment s'impose, dès la Renaissance, la stratégie du choc. À mesure que l'espace public a absorbé le monde de l'art, faisant naître l'exposition et la critique d'art telles que nous les connaissons, faire scandale a tourné au savoir-faire.. Au-delà du contexte d'ensemble, il y a les raisons du désaccord. C'est, au fond, le coeur du présent ouvrage, qui ramasse en plusieurs perspectives ce qui de tout temps fit débat. Sait-on que le primitivisme ne date pas d'Ingres ou de Picasso ? Que la politique croise la peinture bien avant les supposés dissidents chinois ? Que l'érotisme le plus dur n'a pas attendu Balthus et Bacon pour jouer les contrebandiers ? Que le réalisme de Courbet a connu quelques avant-courriers notoires ? Il était bon de reconstituer ces filiations oubliées qui lient le bel aujourd'hui aux premiers frondeurs.. C'est qu'il est une autre histoire de l'art que celle des manuels avec leurs séquences obligées. Ici la peinture se constitue en mémoire de sa pratique et de ses audaces. Chaque époque, de plus, se saisit des images à la lumière de ses préoccupations. La lecture sexuée de la peinture est à la mode, l'altérité et le communautaire aussi. Faut-il réduire Artemisia Gentileschi à la grille des féministes ? Basquiat à ses origines haïtiennes ? Gorky à ses racines arméniennes ? Faut-il enfin exclure de notre modernité les prétendus « apostats » qui rompirent avec ses dogmes et retrouvèrent cette part de liberté dont ce livre se veut, avant tout, une chronique possible ?.