couverture

Un travail sans limites ? : subordination, tensions, résistances

Cingolani, Patrick

  • Éditeur : Erès
  • Collection : Clinique du travail
  • 256 pages
  • ISBN 9782749215785
  • Paru le 15 mars 2012
  • 25,95 $ *

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Résumé

A partir de l'idée de « marges » du travail, entendue comme frontières ou mieux encore chevauchements des frontières plutôt que comme périphérie et bords, les auteurs cherchent à saisir la temporalité du travail et du loisir dans ce qu'elle a de concret. Ils analysent les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail. Ils interrogent les limites entre sphère professionnelle et sphère familiale. Dans cet entre-deux, comment les nouveaux modes de gestion de la force de travail, à l'ère des 35 heures, cherchent-ils à s'emparer du « temps libre » du clandestin ou de l'intérimaire en imposant une logique de file d'attente, qui colonise leur sphère privée ? En quoi moduler de façon plus libre son rapport au travail en développant des activités hors travail, peut-il paradoxalement favoriser la construction de soi et créer de nouveaux assujettissements ? Ce livre arpente les frontières poreuses du travail, ces zones où les possibilités de vie et de sécurités nouvelles s'ouvrent, ces impasses où les affirmations de temps sont aussitôt ressaisies par la domination et transformées en misères, ces marges où les logiques sociétales s'affrontent.Patrick Cingolani est professeur de sociologie à l'université Paris Ouest Nanterre. Après avoir étudié le travail précaire et la précarité (voir notamment La précarité, Que-sais-je ?, PUF, 2005) il oriente ses recherches vers les fragilités et les tensions du monde professionnel pour interroger les ressorts de nouvelles sécurités qui prendraient en compte les transformations dans l'expérience du travail.

Biographie de l'auteur.e

Patrick Cingolani est professeur de sociologie à l'université Paris Ouest Nanterre, chercheur au laboratoire IDHE (Institutions et dynamiques historiques de l'économie). Il a publié entre autres, L'exil du précaire - récit de vies en marge du travail, Paris, Méridiens Klincksieck, 1986 ; La république, les sociologues et la question politique, Paris, La Dispute, 2003 ; La précarité, Paris, PUF, coll. « Que sais je ? », 2011.

Quatrième de couverture

Nous sommes à un tournant. Les mesures qui pouvaient apparaître comme des acquis sociaux inscrits dans une histoire revendicative de longue durée, tels la réduction du temps de travail ou le déclin du modèle disciplinaire dans la vie professionnelle et dans les carrières, ont tendance à s'inverser en leur contraire. L'obsession d'une rentabilité à court terme imposée par les marchés financiers et les actionnaires, l'intensification du travail, l'organisation flexible de la production provoquent la perte d'expérience et des savoir-faire, la remise en cause des confiances et des sécurités instituées dans les entreprises. L'imposition d'un régime temporel incertain multiplie les charges psychiques qui pèsent sur le travailleur et dégradent sa vie privée beaucoup moins stable que par le passé.En analysant les tensions provoquées par la flexibilité, les formes de captation du temps libre par le temps de travail, les auteurs interrogent les limites entre subordination et loisir et les débordements de la sphère privée par la sphère professionnelle. La modulation du temps professionnel, l'autonomie, l'affirmation d'activités hors travail ne sont-elles pas tout à la fois les ressorts de nouvelles constructions de soi que de nouveaux assujettissements ?Patrick Cingolani est professeur de sociologie à l'université Paris-Ouest Nanterre.Avec la participation de : Isabelle Berrebi-Hoffmann, Paul Bouffartigue, Sylvie Célérier, Philippe Fache, Dominique Glaymann, John Krinsky, Michel Lallement, Chantal Nicole-Drancourt, Laurence Roulleau-Berger, Maud Simonet, Mathias Waelli.Mise en vente le 08 mars 2012