couverture

Mal propre : polluer pour s'approprier ? (Le)

Serres, Michel

  • Éditeur : le Pommier
  • Collection : Manifestes
  • 96 pages
  • ISBN 9782746503601
  • Paru le 3 mars 2008
  • 16,95 $ *
  • Environnement

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Résumé

Les tigres pissent pour délimiter leur niche. Ainsi font sangliers et chamois. Mimons-nous ces animaux ? Je le crains, je le vois, je le sens. Quiconque crache dans la soupe ou la salade s’en assure la propriété. Vous ne couchez pas dans des draps salis par un autre ; ils sont désormais à lui. Pour pouvoir recevoir ses clients, un hôtel, un restaurant, inversement, nettoient lit et serviettes. L’éthologie, science des conduites animales, comme les pratiques hospitalières – mais aussi l’histoire des religions, les techniques agricoles, même la sexologie… - montrent le rapport étrange et répulsif entre le sale et la propriété. Oui, notre propre, c’est notre sale.Poursuivant une méditation, commencée avec le Contrat Naturel, sur les risques d’aujourd’hui, ce livre dit que les pollueurs salissent le monde pour se l’approprier. Rien de changé depuis les chiens et les tigres ! Comment pollue-t-on ? Nous commençons à le comprendre. Mais pourquoi polluer ? Ce livre répond à la question. Attachées seulement aux questions de chimie et de médecine, les études actuelles sur l’environnement négligent ces projets, simplement humains, d’appropriation. Nous pouvons changer nos intentions.

Biographie de l'auteur.e

Professeur à Stanford University, membre de l’Académie française, Michel Serres est l’auteur de nombreux essais philosophiques et d’histoire des sciences, notamment Petite Poucette, C’était mieux avant ! et Relire le relié, largement salués par la presse. Il est l’un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde qui associe les sciences et la culture.

Quatrième de couverture

Les tigres pissent pour délimiter leur niche. Ainsi font sangliers et chamois. Mimons-nous ces animaux ? Je le crains, je le vois, je le sens. Quiconque crache dans la soupe ou la salade s’en assure la propriété. Vous ne couchez pas dans des draps salis par un autre ; ils sont désormais à lui. Pour pouvoir recevoir ses clients, un hôtel, un restaurant, inversement, nettoient lit et serviettes. L’éthologie, science des conduites animales, comme les pratiques hospitalières – mais aussi l’histoire des religions, les techniques agricoles, même la sexologie… - montrent le rapport étrange et répulsif entre le sale et la propriété. Oui, notre propre, c’est notre sale.Poursuivant une méditation, commencée avec le Contrat Naturel, sur les risques d’aujourd’hui, ce livre dit que les pollueurs salissent le monde pour se l’approprier. Rien de changé depuis les chiens et les tigres ! Comment pollue-t-on ? Nous commençons à le comprendre. Mais pourquoi polluer ? Ce livre répond à la question. Attachées seulement aux questions de chimie et de médecine, les études actuelles sur l’environnement négligent ces projets, simplement humains, d’appropriation. Nous pouvons changer nos intentions.