couverture

Faire justice de l'irréparable

Esclavage colonial et responsabilités contemporaines

Bessone, Magali

  • Éditeur : Vrin
  • Collection : L'esprit des lois
  • ISBN 9782711629220
  • Paru le 20 janvier 2020
  • 37,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Depuis la loi du 21 mai 2001, dite loi Taubira, la traite et l'esclavage colonial sont des crimes contre l'humanité. L'auteure questionne le rôle des générations contemporaines à propos des injustices survenues dans le passé et montre la nécessité du devoir de mémoire vis-à-vis de ceux qui ont subi ces souffrances.

Biographie de l'auteur.e

Magali Bessone est professeure de philosophie politique à l'université Paris 1-Panthéon Sorbonne et membre de l'Institut des Sciences Juridique et Philosophique de la Sorbonne (UMR 8103).

Quatrième de couverture

La traite et l'esclavage colonial sont des « crimes contre l'humanité », déclare la Loi du 21 mai 2001, dite « Loi Taubira ». Ce sont des injustices historiques, moralement condamnables. Mais quelle forme politique cette conviction morale peut-elle revêtir ? Pourquoi, comment, punir ou réparer des crimes dont tous les protagonistes sont depuis longtemps disparus ? Quelle théorie de justice adopter pour traiter - appréhender et évaluer - les demandes de réparations qui émergent et quel sens donner à la notion de « réparation » ? Enfin, quelle responsabilité les générations contemporaines peuvent-elles avoir à l'égard des injustices du passé ?

Magali Bessone suggère que s'il est impossible de réparer l'histoire, on peut toutefois prendre au sérieux l'exigence de justice qui s'exprime dans les demandes de réparations. Écartant le langage du blâme et de la culpabilité, elle montre que notre responsabilité contemporaine de réparer l'injustice s'ancre dans ce que nous nous devons les uns aux autres au titre de citoyens. Il dépend de nous de ne pas ignorer notre passé et de viser la transformation de nos structures sociales et politiques afin de les rendre plus justes - plus conformes à la représentation que nous nous faisons de nos idéaux partagés.

« Dire qu'il n'y a rien de juste ni d'injuste que ce qu'ordonnent ou défendent les lois positives, c'est dire qu'avant qu'on eût tracé de cercle, tous les rayons n'étaient pas égaux. » Montesquieu, De l'esprit des lois, I, 1.