couverture

Enfants en souffrance, élèves en échec

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Résumé

Des professeurs d'écoles et de collèges et des psychologues scolaires confrontent leurs pratiques en s'appuyant sur des récits concernant ce qui se passe en classe et dans la relation avec les enfants, les collègues et les parents. Les difficultés rencontrées et la recherche collective de réponses ouvrent autant de voies permettant de conjurer échecs, fatalités et souffrances des enfants.

Quatrième de couverture

Mais que sont donc devenus nos élèves? Les voilà, fascinés par les images, enfermés dans la sidération et le mutisme quand ils ne basculent pas dans l'insulte permanente, indifférents à tout ou, au contraire, sensibles au moindre mot et démarrant au quart de tour. Des "enfants bolides", qui ne tiennent pas en place et dynamitent, par des comportements incompréhensibles, toutes les situations dans lesquelles ils se trouvent. Des enfants face auxquels le "rappel à l'ordre "comme" La gentillesse fade" n'ont aucune prise. Des enfants qui vivent dans un univers où tout repère, toute limite, tout interdit sont insupportables, où la parole de l'enseignant ne peut plus être entendue. Où plus aucune autorité n'est légitime. Où règne "la corrida" permanente.
. Francis Imbert connaît ces situations: voilà longtemps maintenant qu'il accompagne des enseignants qui ne se résignent pas à l'impuissance... sans, pour autant, se croire tout-puissants. Voilà longtemps qu'il travaille obstinément en mobilisant une culture immense, philosophique, psychologique, sociologique, littéraire, pour atteindre le "noeud", le "foyer" où ces comportements trouvent leur source. Il livre ici, ses conclusions.
. Il montre que la fatalité peut être renversée, dès lors que l'adulte prend la pédagogie au sérieux. Dès lors qu'il introduit, dans le chaos, des objets et des projets qui scructurent l'espace-temps de la classe, permettent la construction du "vivre ensemble" et autorisent l'apparition de "sujets". "Les enseignants du collège et ceux de l'école primaire, explique-t-il, se trouvent dans la même situation et sont confrontés au même enjeu: que la parole finisse par l'emporter sur l'image, le désir et le travail sur la jouissance." Et le "miracle" advient parfois: le monde se remet en ordre, les élèves cessent leurs gesticulations, certains même tendent l'oreille, d'autres esquissent un mot, une phrase. Voilà qu'ils trouvent une place: une place dans un groupe, une place face aux adultes. Une place qui permet d'apprendre parce que, tout à la fois, elle confère la sécurité nécessaire et autorise la prise de risque.
. Francis Imbert, ici, ne fait pas que répondre aux urgences devant lesquelles tant d'enseignants sont désarmés, il nous donne des raisons d'espérer. Dans l'école et dans l'avenir.
. Philippe Meirieu
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