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L’histoire des normes du travail n’est pas seulement juridique. Elle est aussi sociale, économique et politique. Elle est révélatrice de l’intention et des champs d'intérêt du législateur et elle permet de comprendre le travail des fonctionnaires chargés de surveiller l’application de la loi. Elle nous apprend en outre beaucoup de choses sur le milieu de travail de nos parents, de nos grands-parents et même de nos arrière-grands-parents, sur leurs luttes, leurs victoires et leurs défaites.
La Loi sur les normes du travail fixe les conditions minimales de travail auxquelles les salariés ont droit; par conséquent, elle définit aussi les responsabilités des employeurs à l’égard de leurs employés. Cette loi plonge ses racines jusqu’à l’Acte des manufactures de 1885. L’histoire des normes du travail n’est pas seulement juridique. Elle est aussi sociale, économique et politique. Elle est révélatrice de l’intention et des champs d'intérêt du législateur et elle permet de comprendre le travail des fonctionnaires chargés de surveiller l’application de la loi. Elle nous apprend en outre beaucoup de choses sur le milieu de travail de nos parents, de nos grands-parents et même de nos arrière-grands-parents, sur leurs luttes, leurs victoires et leurs défaites. L’examen des lois qui se sont succédé depuis la fin du XIXe siècle montre que l’intervention gouvernementale en matière de relations individuelles de travail a toujours été influencée par les grands événements qui ont marqué l’histoire du Québec, par exemple l’industrialisation, les conflits Canada-Québec, l’intégration des femmes dans le milieu du travail, la Crise, les deux guerres mondiales, la Révolution tranquille ou la mondialisation. Les normes du travail imposées par l’état ont constitué et constituent encore souvent les seules règles écrites et formelles de gestion des ressources humaines en vigueur dans l’entreprise et uniformes d’une entreprise à l’autre. L’ouvrage plaira non seulement aux spécialistes du droit et des sciences humaines, mais aussi aux étudiants et au grand public qui s’intéressent à l’histoire du Québec.
