couverture

Arbres doivent-ils pouvoir plaider ? (Les)

Vers la reconnaissance de droits juridiques aux objets naturels

Stone, Christopher D.

  • Éditeur : le Passager clandestin
  • ISBN 9782369350873
  • Paru le 18 janvier 2018
  • 21,95 $ *
  • Environnement

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Résumé

Article publié en 1972 par le juriste à l'occasion de l'affaire Sierra club contre Morton, initiée par des opposants à un projet de la Walt Disney company menaçant les séquoias d'une vallée de Californie. Il y démontre la pertinence de la reconnaissance de la nature comme sujet de droit et de l'accord de droits juridiques à l'environnement naturel.

Quatrième de couverture

En 1972, pour contrer un projet de la Walt Disney Company qui menaçait une forêt de séquoias en Californie, le juriste Christopher Stone proposa, dans cet article pionnier, d'accorder des droits aux arbres et « à l'environnement naturel dans son ensemble ». Par ce texte (jusqu'ici inédit en français), Stone a contribué de façon décisive, aux côtés d'auteurs comme Rachel Carson, Lynn White Jr, Peter Singer ou Arne Naess, à la prise de conscience de la valeur intrinsèque de la nature. L'originalité de sa position tient à son caractère juridique : en conférant aux entités naturelles le droit, dans certaines situations, de se défendre en justice par l'intermédiaire de représentants, il ouvrait la voie au primat de leur préservation sur le pur calcul économique.. Cette idée a fait son chemin. En 2008, la Constitution de l'Équateur faisait expressément de la nature un sujet de droit. En 2016, en Nouvelle-Zélande et en Inde, des fleuves se sont vu reconnaître une personnalité juridique. Depuis quelques années, un peu partout dans le monde, un débat philosophique et juridique intense interroge les liens qui unissent humains et non-humains sur notre planète.. Dans une ample préface, après avoir replacé l'article de Stone dans son époque, Catherine Larrère éclaire l'état de la controverse actuelle et livre sa réflexion sur les positions des mouvements contemporains de revendication de droits pour la nature. « Tout ne se résout pas juridiquement », estime-t-elle. Face aux visions holistiques, comme celles qui réclament la reconnaissance pénale d'un crime d'« écocide », elle invoque la nécessité d'une approche plus directement politique. Les voies pour résoudre les conflits opposant humains et non-humains sont diverses, suivant les échelles et les domaines concernés. C'est pourquoi « Christopher Stone, ce défenseur du pluralisme, mérite hier comme aujourd'hui, d'être lu attentivement »..