couverture

Militaires et le recours à la force armée : faucons, colombes ? (Les)

Lindemann, Thomas

  • Éditeur : L'Harmattan
  • Collection : Pouvoirs comparés
  • ISBN 9782296004849
  • Paru le 18 mai 2006
  • 33,50 $ *
  • Sciences sociales

* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.

Résumé

L'étude comparative démontre le jeu et la complexité du rapport entre intérêts corporatifs et usage de la force. Les contributions sont présentées dans l'ordre chronologique (de la Révolution française à la guerre de Tchétchénie en passant par la conquête du Soudan français) plutôt que par thèmes.

Quatrième de couverture

Parmi les différents corrélats de la guerre, les facteurs se rapportant aux acteurs institutionnels, et particulièrement ceux qui sont les plus directement impliqués - les militaires -, sont déterminants. S'agissant des conceptions que ceux-ci se font du recours à la force armée, deux hypothèses sont généralement avancées: pour les uns, lorsqu'ils ne nourrissent pas des desseins bellicistes, les militaires sont naturellement portés à l'alarmisme et à l'adoption de points de vue politiques, diplomatiques ou stratégiques susceptibles de conduire à la guerre en période de tension internationale; pour les autres, au contraire, les militaires sont plus circonspects que les civils en matière de sécurité internationale, conscients des aléas d'abord, des conséquences ensuite, de tout recours inconditionnel à la violence armée, tant pour la profession que pour la société dont elle dépend.. La réalité montre toutefois que ces attitudes ne sont pas mutuellement exclusives - les militaires pouvant être tour à tour faucons et colombes - sans doute parce qu'elles sont au fond d'abord motivées par des raisons d'ordre corporatif. Autrement dit, la logique de l'emploi de la force armée demeure également associée à des impératifs institutionnels d'ordre matériel (moyens et équipements), psychologique (reconnaissance et prestige) et professionnels (autonomie et pouvoir).. L'objectif du présent ouvrage consiste, à travers l'étude comparative de différentes situations dans le temps comme dans l'espace, à suggérer, sinon à démontrer, le jeu et la complexité du rapport entre intérêts corporatifs et usage de la force. Des intérêts par ailleurs qui se trouvent également liés à certaines dispositions institutionnelles, l'esprit d'offensive d'une part, l'alarmisme d'autre part, lesquels débouchent assez naturellement sur la recommandation du recours à la force et, possiblement donc, sur la guerre..