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Afin de lutter contre l'instrumentalisation politique de l'histoire, confisquant le récit du passé dans une logique idéologique, l'auteur ne plaide pas pour une illusoire universalisation synonyme d'exclusion mais pour un échange de débats et de pratiques soucieux du respect méthodologique et de curiosité intellectuelle.
Faut-il universaliser l'Histoire ? . Entre dérives nationalistes et identitaires . Aujourd'hui l'Histoire est partout, mobilisée de toutes parts. On fait appel au passé afin de se remémorer les grands moments d'un âge d'or perdu, de faire resurgir une litanie de griefs envers autrui, ou encore d'asseoir un projet nationaliste. Or tous ces usages politiques de l'Histoire menacent la discipline.. Même l'Histoire à grande échelle, qui se veut a priori intégrative et sans parti-pris, est mise à contribution. Des essais à vocation prétendument universaliste des historiens occidentaux du XIXe siècle, visant à légitimer la colonisation, aux projets plus récents d'histoires globales servant une vision politique, preuve a été faite qu'une Histoire universelle honnête et respectueuse de toutes les sensibilités était illusoire.. Pour Sanjay Subrahmanyam, l'« universalisation » de l'Histoire n'est qu'un processus d'exclusion délibéré. C'est pourquoi il préfère l'« Histoire connectée » à l'« Histoire universelle », et plaide avant tout pour une pratique historique élaborée dans un esprit d'échange et d'ouverture à d'autres expériences et d'autres cultures, de curiosité pour d'autres parties du monde et d'autres peuples, et non dans un esprit de revendication identitaire ou d'autosatisfaction nationale et culturelle..