couverture

Comment j'ai cessé d'être juif

Un regard israélien

Sand, Shlomo

  • Éditeur : Flammarion
  • Collection : Champs. Actuel
  • 143 pages
  • ISBN 9782081307872
  • Paru le 27 février 2015
  • 11,95 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

La problématique principale déroulée dans cet essai ne manquera pas d’apparaître illégitime, et même révoltante, à plus d’un lecteur. Elle sera d’emblée récusée par nombre de laïcs déterminés à se définir comme juifs. Pour d’autres, je ne serai qu’un traître infâme, rongé par la haine de soi. Des judéophobes conséquents ont déjà qualifié d’impossible, voire d’absurde, une telle question, parce qu’ils considèrent qu’un juif sera toujours d’une autre race. La judéité est perçue comme une essence immuable et compacte, qui ne saurait être modifiée.L’État dont je suis citoyen définit ma nationalité comme « juif ». Pourtant, j’aurais pu être enregistré sous la nationalité autrichienne ; en effet, je suis né, fortuitement, dans un camp de personnes déplacées, dans la ville de Linz, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.Le problème est que je ne crois pas en un être suprême. Si l’on excepte une brève crise mystique, à l’âge de douze ans, j’ai toujours pensé que l’homme a créé Dieu et non pas l’inverse ; et cette invention m’est toujours apparue comme l’une des plus problématiques, des plus fascinantes et des plus meurtrières de l’humaine société. Par conséquent, je me retrouve, pieds et poings liés, pris au piège de mon identité démente.

Biographie de l'auteur.e

Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv, après avoir étudié en Israël et à l’EHESS, Shlomo Sand est notamment l’auteur de : Les Mots et la terre (Champs n° 950), Comment le peuple juif fut inventé (Champs n° 949, traduit en vingt langues) et Comment la terre d’Israël fut inventée (Champs n° 1104).