Ecrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie, 1939-1945

Graffiti sur les murs de prison, dernières lettres des condamnés à mort, chroniques ou poèmes rédigés dans les cachots ou les ghettos, Michel Borwicz, chef du réseau clandestin dans un camp d'extermination et ancien commandant régional de la résistance polonaise, analyse ces écrits et étudie le recours à l'écriture face à la violence du nazisme d'un point de vue socio-historique.

Écrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie 1939-1945 . Les « écrits des condamnés à mort », ce sont les écrits produits dans les ghettos et les camps de l'Europe occupée par les nazis - des poèmes, des journaux intimes, des chroniques, etc. -, ce sont les manuscrits enterrés par les Sonderkommandos, les archives clandestines des ghettos, mais aussi les inscriptions sur les murs de la prison de Fresnes et la poésie de la Résistance en France, en Italie ou ailleurs. Michel Borwicz (1911-1987), lui- même survivant de la Shoah en Pologne et ancien combattant de la Résistance polonaise, émigré en France en 1947, a écrit en 1953 cette première étude socio-historique sur le phénomène du recours à l'écriture face à la violence destructrice du nazisme.. Ce livre à la fois pionnier et méconnu, insolite dans sa généalogie, sa conception et sa composition, est une oeuvre de l'exil nourrie par toute l'expérience de son auteur pendant et après la guerre. Riche d'une incomparable documentation, il est aussi l'un des premiers ouvrages d'histoire en français sur la destruction des Juifs de Pologne et, plus discrètement, un livre de souvenirs, un livre témoin..