couverture

Terre est si lumineuse : Chagall et la céramique (La)

Exposition. Vallauris, Musée Magnelli (2007)

  • Éditeur : Gallimard
  • Collection : Livres d'art
  • ISBN 9782070785063
  • Paru le 21 août 2007
  • 66,00 $ *
  • Arts

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Résumé

Entre 1949 et 1972, Chagall réalise plus de 220 pièces en céramique, tirant parti des formes et des cuissons pour obtenir des couleurs mates ou brillantes. Il réalise des séries, sur des thèmes bibliques et explore également la céramique murale. Cet ouvrage met en évidence les transpositions réalisées par l'artiste entre dessin, gravure, peinture et céramique.

Quatrième de couverture

La diversité des modes d'expression est une permanence chez Chagall. En 1921, à Moscou, il s'adonne aux arts de la scène pour le Théâtre juif. Plus tard, à Berlin, il utilise la technique des eaux-fortes, puis aux États-Unis, celle de la lithographie. Lorsqu'il va s'employer à la céramique, ce domaine est depuis longtemps réhabilité aux yeux du monde artistique. Après la Seconde Guerre mondiale, Pierre Matisse a exposé à New York les pièces réalisées par Miró et Artigas, qui seront ensuite montrées à Paris par Aimé Maeght en 1948. Tout porte à croire que Chagall a vu ces pièces. Quand il arrive dans le Midi en 1949, Braque travaille avec Artigas, Picasso est à Vallauris, Matisse travaille aussi avec le couple Ramié. Chagall s'installe à Antibes, dans l'atelier «La poterie des remparts». Il réalisera plus de 220 pièces entre 1949 et 1972. Toutes les pièces sont uniques : contrairement à Picasso, Chagall refusera le principe de l'édition. Les premières productions s'adaptent aux formes traditionnelles de la céramique destinée à la cuisine (assiettes, plats, pichets, etc.). Très vite, Chagall tire parti des formes, mais aussi des cuissons pour obtenir le velouté des couleurs, jouant de la lumière et de la profondeur grâce à l'alternance des vernis mats et brillants. Les possibilités de la matière elles-mêmes sont exploitées. En 1951 il profite de l'aspect grenu et poreux de la terre chamottée pour donner une intensité dramatique ou une nouvelle sensualité aux sujets. Puis il travaille le volume et obtient une complexité formelle de plus en plus grande. Les vases deviennent de purs volumes plastiques, atteignant ainsi le statut d'objets autonomes. Les séries réalisées à partir de 1950, comme «Les Fables de La Fontaine» ou les ensembles bibliques, sont parallèles aux oeuvres réalisées en peinture et en lithographie sur les mêmes thèmes. À la même époque, il dirige aussi sa recherche vers la céramique murale.. Publié à l'occasion de l'exposition qui se tient successivement au musée Magnelli de Vallauris, au musée La Piscine de Roubaix et au musée d'Art moderne de Céret, cet ouvrage met en évidence les transpositions réalisées par Chagall entre le dessin, la gravure, la peinture et la céramique, techniques également traversées par toutes les grandes thématiques abordées par l'artiste comme les couples amoureux, la Bible, la mythologie ou le cirque..