couverture

Politesse des Lumières : les lois, les moeurs, les manières (La)

Raynaud, Philippe

  • Éditeur : Gallimard
  • Collection : L'esprit de la cité
  • ISBN 9782070735310
  • Paru le 4 novembre 2013
  • 39,95 $ *
  • Histoire

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Résumé

Restitue les débats autour de la notion de politesse parmi les penseurs du XVIIIe siècle. Montesquieu, Voltaire, Hume, Kant, madame de Staël, etc., voient dans la politesse le signe de la civilité moderne, tout en s'interrogeant sur la valeur de la civilisation. Ces formes raffinées de civilité ne peuvent-elles pas dissimuler aussi le mensonge ou favoriser la domination ? Prix Montaigne 2014.

Quatrième de couverture

La politesse des lumières . Les lois, les moeurs, les manières . Les Lumières n'ont pas inventé la civilité ni la politesse, mais elles leur ont donné une portée morale et une densité philosophique radicalement nouvelles. Le siècle de la raison entend se libérer des angoisses religieuses qui hantaient encore l'âge classique. En célébrant la civilité, les penseurs des Lumières expriment une confiance nouvelle dans la nature humaine : les hommes sont naturellement sociables et le progrès des manières aide à les rendre plus heureux et plus vertueux. Mais ces promesses recouvrent une sourde inquiétude : les formes les plus raffinées de la civilité peuvent aussi dissimuler le mensonge et favoriser la domination.. Au XVIIIe siècle, c'est la France qui incarne avec le plus d'éclat cette figure ambivalente d'une civilité brillante mais, pour certains, hypocrite, voire immorale, que l'on appelle la politesse. Montesquieu, Voltaire, David Hume, Rousseau, Kant, Mme de Staël : tous voient dans la politesse française la fine fleur de la civilité moderne, tous s'interrogent sur la valeur de ce qu'on commence alors à appeler civilisation. C'est cette discussion, ou plutôt cette conversation, que Philippe Raynaud restitue dans toute sa diversité et toute sa richesse. Il rappelle l'affinité native des manières françaises avec la monarchie absolue, que tout oppose à la simplicité des moeurs de la libre Angleterre. Il retrace la longue complicité, à la ville comme à la cour, entre la civilité et le « règne des femmes ». Il rend sensible la relation intime, souvent oubliée aujourd'hui, des lois, des moeurs et des manières.. Le temps des salons est passé et ne reviendra pas, mais les questions politiques et morales qu'il avait mises au jour demeurent toujours les nôtres..