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Ce portrait d'Alain Bashung par celui qui lui écrivit les chansons de son dernier album constitue un hommage amical posthume au chanteur qui fut récompensé d'une victoire de la musique pour l'ensemble de son œuvre quelques mois avant d'être emporté par un cancer du poumon.
«Nous ne parlions pas de musique. De quoi, alors ? Pas de drogue, pas de sexe, plutôt comme deux lanternes en voie d'être soufflées, mises en veilleuse. Je restais silencieux, j'approuvais. Il était mon cadet mais j'adoptais devant lui une attitude d'écoute, d'attente respectueuse. Il avait un "message". Cela ne me dérangeait pas. Il était mon semblable, à la fois différent, déférent, et moi de la même manière très attentif à ne pas froisser quelque repli de son être. Après son effective disparition, je me suis mis à chercher les éléments d'une vie que je n'avais pas connue, n'ayant compris ni partagé, suivi ni apprécié les dérives du début. Mais finalement nous nous étions retrouvés sur le dernier parcours, et c'était bien ainsi... rationnel, constructif.».
