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Littérature franco-ontarienne: enjeux esthétiques

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Résumé

Pour Lucie Hotte et moi, il était clair qu'il fallait non seulement ouvrir les limites de l'espace marginal à laquelle la littérature franco-ontarienne a été réduite jusqu'à présent, mais aussi aller bien au-delà d'un langage critique que l'Institution accueillerait comme caution de la problématique sociopolitique de l'exiguïté; car reconnaître à la littérature franco-ontarienne sa « réinterprétation du manque, de la privation de l'être », c'est, somme toute, encore la réduire à l'exiguïté. Il nous semblait donc que la façon la plus sûre de faire accéder (timidement sans doute, mais il faut bien un commencement) la littérature franco-ontarienne au rang des discours du savoir était d'évacuer toute référence à la dimension identitaire dans laquelle les œuvres ont été produites, donc de lire les œuvres pour leurs qualités proprement formelles, ou si l'on préfère, selon le projet esthétique plus ou moins avoué des auteurs, qui sont autre chose que des sensibilités à refléter la réalité. À tout le moins, il s'agissait pour nous de relier la problématique identitaire à l'enjeu esthétique dont elle participait.

Biographie de l'auteur.e

Lucie Hotte est professeure titulaire au Département de l'Université d'Ottawa où elle aussi titulaire de la Chaire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada. Ses recherches portent sur ses trois principaux champs d'intérêt : les théories de la lecture, les littératures minoritaires et l'écriture des femmes. Elle s'intéresse aussi à la réception critique des œuvres d'écrivains marginaux. Elle a beaucoup publié sur les littératures franco-canadiennes et les enjeux institutionnels propres aux littératures minoritaires. Son plus récent ouvrage, «René Dionne et Gabrielle Poulin : œuvres et vies croisées» (Éditions David, décembre 2014), qui porte sur les œuvres du critique littéraire franco-ontarien, René Dionne, et de la critique, romancière et poète, Gabrielle Poulin, s’est mérité le Prix du meilleur livre de l’APFUCC. Elle travaille présentement à un projet de recherche subventionné par le CRSH portant sur les réseaux littéraires franco-canadiens entre 1970 et 2010.