couverture

Europe, n° 924

Michel Vinaver

  • Éditeur : Europe
  • ISBN 9782910814984
  • Paru le 23 mai 2006
  • 35,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Ce numéro s'intéresse à l'oeuvre théâtrale de M. Vinaver qui, sans moralisme ni didactisme, pointe dans chacune de ses pièces l'irréductible inadéquation de l'homme et du monde en procédant par collages, montages, tissages, superpositions, juxtapositions... Avec des analyses critiques, des témoignages, l'examen des travaux de metteurs en scène, etc.

Quatrième de couverture

Des Coréens au 11 septembre 2001, l'oeuvre théâtrale de Michel Vinaver a depuis un demi-siècle imposé dans le paysage théâtral contemporain une présence atypique, dérangeante et indispensable. Sans moralisme ni didactisme, cet écrivain pointe dans chacune de ses pièces l'irréductible inadéquation de l'homme et du monde. Au milieu de la confusion d'événements qui nous submerge, il procède par collages, montages, tissages, superpositions, juxtapositions, tamisages. Il prélève sur des organes souffrants de la société des séries d'échantillons qui parlent d'eux-mêmes. Il s'efface derrière sa méthode expérimentale et ses résultats, comme un médecin derrière un diagnostic qui s'impose. Or, en lisant une analyse médicale, on se garde d'affirmer plus qu'on ne sait, on interprète, comme on le fait au théâtre, car souvent le pronostic vital est engagé. Née du heurt et de la friction d'éléments d'allure disparate, cette écriture théâtrale élude le pathos pour gagner le coeur de l'émotion et atteindre le centre de la pensée. Elle résout enfin la contradiction fondamentale entre unité et fragmentation en provoquant, mot qu'affectionne Vinaver, une déflagration.. Le souhait de ce numéro d'Europe aura été de placer la parole même de l'écrivain au coeur du dispositif d'ensemble comme le serait une charge détonante. Ainsi disposés autour d'elle, les essais critiques, les témoignages, l'examen des travaux de metteurs en scène, réaffirment la vocation de ce théâtre paradoxal et hétérodoxe à se détourner des chemins accoutumés, à écouter, dans une traversée d'espaces encombrés, les bruits du monde pour, avec de l'ouï-dire, faire entendre l'inouï..