couverture

Ténèbres extérieures : récit (Les)

Confiant, Raphaël

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Résumé

Pendant la dictature instaurée en 1957 sur l'île d'Haïti par François Duvalier, dit Papa Doc, la résistance s'organise. L'écrivain Esteban Jacques débarque avec ses hommes au nord de l'île afin d'implanter un foyer de guérilla, alors que le romancier et peintre Mark Estienne participe à la résistance de l'intérieur.

Quatrième de couverture

Sur le bureau de François Duvalier, président à vie de la première république noire du monde, trônaient un revolver et le crâne d'un célèbre opposant. Le médecin que les Américains, avant-guerre, avaient chargé d'éradiquer le typhus et le pian était devenu trente ans plus tard un tyran taciturne, à la tête d'une nation livrée à ses démons : Haïti.. Ubu tropical, prophète vaudou, despote «noiriste» ? «Papa Doc» était plus et moins que cela. Féru d'histoire et de lettres, le «Grand Électrificateur des âmes» était habité, comme toute l'élite haïtienne, par le désir de «relever la race» et d'exhiber à la face du monde la figure de l'esclave triomphant. Funeste ressentiment dont les Tontons macoutes se firent le bras armé, semant la terreur dans ce paradis décati que l'île devint sous son règne, de 1957 à 1971.. À distance respectueuse du «roman de dictateur» latino-américain, Raphaël Confiant campe un Duvalier paradoxal, rationnel jusqu'à l'exaltation, mélange d'orgueil et de silence, infiniment moins superstitieux et analphabète qu'on ne l'a dépeint. Toute une nation lui fait cortège dans une terrifiante descente aux enfers : prostituées des faubourgs de Port-au-Prince, miliciens guidés par le vice ou l'instinct, poètes officiels en instance de disgrâce, ministres et prélats balançant entre l'exil et la lâcheté... Mais aussi la cohorte des repentis, des révoltés et des innocents qui par milliers «furent voltigés dans les ténèbres extérieures»....