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Dénoncée par ses étudiants pour ses idées « bourgeoises », emprisonnée et torturée par les autorités maoïstes, Zhimei Zhang parvient à quitter la Chine en 1985 pour finalement s'établir à Montréal. La vie dans une société libre est à la fois enivrante et déstabilisante : nouvelles amitiés, nouvelles langues, chocs culturels cocasses ou troublants... Dans ce recueil de réminiscences ponctué de poèmes délicats, la grande dame décrit sa transformation en « Québécoise pure soie », revient sur les moments marquants de sa jeunesse et raconte comment, en 2017, elle a revisité l'un des épisodes les plus douloureux de sa vie en retournant en Chine pour faire la paix avec ceux qui l'avaient trahie.
Zhimei Zhang est née en Chine en 1935. Jusqu'à la fin de ses études secondaires, elle a étudié dans un couvent, à Pékin, ville où elle obtiendra un baccalauréat en administration. Durant les années cinquante, elle a travaillé deux ans à Berlin au sein de la délégation commerciale chinoise. Mme Zhang a été traductrice et interprète pour une société commerciale d'import-export, professeure d'anglais à l'université et journaliste pour la revue China Reconstrucs, à Pékin. Elle a immigré au Canada en 1985 pour étudier le journalisme à Halifax. Un an plus tard, elle s'est établie à Montréal et a été engagée par la firme SNC-Lavalin. Elle y travaillera jusqu'à sa retraite, en 2002. Mme Zhang collectionnait accessoires et vêtements de broderie chinoise des xixe et xxe siècles. En 2007, elle a donné plus de 700 articles pour une l'exposition Splendeurs du quotidien qui a eu lieu au Musée du costume et du textile du Québec.
Notre mère venait de mourir. Dans un carnet qu'elle avait laissé traîner, ma soeur m'a dit avoir trouvé des petits traits au crayon qui comptaient les jours écoulés depuis mon départ. Ma mère en avait tracé 185. Imaginer cette femme à l'esprit si anticonformiste- elle était allée, enfant, jusqu'à refuser qu'on lui bande les pieds -, traçant ces petites lignes, jour après jour, m'a bouleversée. Dénoncée par ses étudiants pour ses idées « bourgeoises », emprisonnée et torturée par les autorités maoïstes, Zhimei Zhang parvient à quitter la Chine en 1985 pour finalement s'établir à Montréal. La vie dans une société libre est à la fois enivrante et déstabilisante : nouvelles amitiés, nouvelles langues, chocs culturels cocasses ou troublants... Dans ce recueil de réminiscences ponctué de poèmes délicats, la grande dame décrit sa transformation en « Québécoise pure soie », revient sur les moments marquants de sa jeunesse et raconte comment, en 2017, elle a revisité l'un des épisodes les plus douloureux de sa vie en retournant en Chine pour faire la paix avec ceux qui l'avaient trahie.
