couverture

Ombre d'Octobre (L')

La Révolution russe et le spectre des soviets

Dardot, Pierre

  • Éditeur : LUX
  • Collection : Humanités
  • 295 pages
  • ISBN 9782895962670
  • Paru le 2 janvier 2018
  • 24,95 $ *
  • Histoire

* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.

Résumé

Ce qui s’est affublé du nom de communisme depuis 1917 est une catastrophe historique qui continue à produire ses effets les plus sombres sur l’humanité en la privant d’alternative. Si l’avenir est confisqué par le néolibéralisme, c’est en grande partie dû à la figure odieuse de la forme hyper-étatique du communisme au XXe siècle qui hypothèque toute sortie émancipatrice du capitalisme. Or l’idéal communiste de l’auto-émancipation n’était pas vain. Pour le raviver, il faut se défaire de toute illusion rétrospective, étudier les pratiques des bolcheviks et comprendre comment le communisme en est arrivé à ce retournement étatiste. On sera dès lors à même de trouver les nouvelles pratiques et théories qui permettent d'envisager une ouverture des futurs.

Biographie de l'auteur.e

Pierre Dardot est philosophe et chercheur à l'université Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense.

Quatrième de couverture

Cent ans après l’insurrection d’Octobre, quel bilan en tirer? Bien sûr il y a eu «le souffle d’Octobre», un immense appel à changer le monde et la vie au sortir du grand massacre de la Première guerre mondiale. Mais très vite le nouveau régime bolchevique s’éloigne des idéaux socialistes d’émancipation ouvrière et populaire. L’échec d’Octobre, c’est le divorce presque immédiat entre le socialisme et la démocratie. Inutile de tourner autour du pot : ce qui s’est affublé du nom de «communisme» depuis 1917, ce qui a accaparé le monopole de cette appellation, est le nom d’une catastrophe historique qui continue à produire ses effets les plus sombres sur l’humanité en la privant d’alternative. L’ombre d’Octobre s’est abattue sur nous.Aujourd’hui, si l’avenir est confisqué par le néolibéralisme, c’est en grande partieà cause du sinistre passé du communisme d’État. Ce qui entrave toute sortie émancipatrice du capitalisme, c’est la figure odieuse de la forme étatique, ou plus exactement hyper-étatique du communisme au XXe siècle. Pour s’en débarrasser, il faut regarder en face ce qu’a réellement été l’imposture du « socialisme réellement existant ». D’ailleurs, plutôt que de parler d’hypothèse communiste comme le fait Alain Badiou, mieux vaudrait parler d’hypothèque communiste, le terme désignant ici un « obstacle qui empêche l’accomplissement de quelque chose ».