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Les journalistes sont devenus des oiseaux de malheur. Plus assourdissant que jamais, le tapage médiatique annonce que la société s'effondre, que les assassins rôdent, que les gouvernements sont pourris... et que Céline est une déesse. Tout est simple, noir ou blanc, rarement gris. André Pratte pose ici un diagnostic implacable des maux qui grugent l'information d'aujourd'hui. Le portrait est d'autant plus fascinant qu'il s'appuie sur une multitude d'exemples, d'anecdotes et d'entrevues. La thèse est d'autant plus crédible qu'elle est empreinte de nuances. « Que faisons-nous à part critiquer, dénoncer et accuser? s'interroge André Pratte. Aidons-nous la population à comprendre la complexité des choses, à dégager l'important de l'insignifiant? Rarement, puisque nous l'inondons sous des tonnes de renseignements futiles, l'encourageons dans ses préjugés. » L'auteur invite ses collègues à construire un nouveau journalisme, pédagogique plutôt que spectaculaire. Mais l'émergence d'une information de meilleure qualité ne résultera pas de la seule volonté de ceux qui pratiquent ce métier. Le sensationnalisme, le cynisme et la futilité règnent aujourd'hui parce que la population les a plébiscités. Les Québécois ont - et auront - l'information qu'ils méritent.
Journaliste depuis vingt-cinq ans, André Pratte est éditorialiste en chef à La Presse. Il a déjà publié des ouvrages remarqués sur la politique et le journalisme dont Les oiseaux de malheur (VLB éditeur, 2000) et Le temps des girouettes (VLB éditeur, 2003).
Les journalistes sont devenus des oiseaux de malheur. Plus assourdissant que jamais, le tapage médiatique annonce que la société s'effondre, que les assassins rôdent, que les gouvernements sont pourris... et que Céline est une déesse. Tout est simple, noir ou blanc, rarement gris. André Pratte pose ici un diagnostic implacable des maux qui grugent l'information d'aujourd'hui. Le portrait est d'autant plus fascinant qu'il s'appuie sur une multitude d'exemples, d'anecdotes et d'entrevues. La thèse est d'autant plus crédible qu'elle est empreinte de nuances. « Que faisons-nous à part critiquer, dénoncer et accuser? s'interroge André Pratte. Aidons-nous la population à comprendre la complexité des choses, à dégager l'important de l'insignifiant? Rarement, puisque nous l'inondons sous des tonnes de renseignements futiles, l'encourageons dans ses préjugés. » L'auteur invite ses collègues à construire un nouveau journalisme, pédagogique plutôt que spectaculaire. Mais l'émergence d'une information de meilleure qualité ne résultera pas de la seule volonté de ceux qui pratiquent ce métier. Le sensationnalisme, le cynisme et la futilité règnent aujourd'hui parce que la population les a plébiscités. Les Québécois ont - et auront - l'information qu'ils méritent.
