couverture

Logocrates (Les)

Steiner, George

  • Éditeur : Herne
  • Collection : Carnets de l'Herne
  • ISBN 9782851978783
  • Paru le 20 octobre 2008
  • 19,75 $ *
  • Essais

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Résumé

Textes qui retracent le parcours critique de G. Steiner et qui montrent sur quelles bases théoriques et métaphysiques il a déployé son art. Les logocrates révèlent une philosophie du langage héritée de Platon.

Quatrième de couverture

Les Logocrates . Le point de vue « logocratique » est par définition ésotérique. Il radicalise le postulat de la source divine, du mystère de l'incipit dans le langage de l'homme. Il part de l'affirmation suivant laquelle le logos précède l'homme, que « l'usage » qu'il fait de ses pouvoirs numineux est toujours, dans une certaine mesure, une usurpation. Dans cette optique, l'homme n'est pas le maître de la parole, mais son serviteur. Il n'est pas le propriétaire de « la maison du langage », mais un hôte mal à l'aise, voire un intrus.. La pierre de touche de la position logocratique, notamment dans ses habits modernes, est le recours canonique à deux textes. Le premier est le Cratyle. Le logocrate souscrit soit intuitivement soit en vertu d'une réflexion aux mots et aux sens. Les mots ne sont pas les jetons arbitraires de Saussure. Ils désignent et donc définissent la quiddité des êtres. Le second est l'énigmatique fragment sur le logos auquel Diels a assigné le numéro un de son édition des fragments d'Héraclite. Il semble parler de l'octroi du logos à l'homme, de la présence et du présent dans le logos de « tout ce qui est là », mais aussi de l'incapacité dans laquelle se trouve l'ordre commun de l'humanité d'appréhender le logos dans sa plénitude de l'être..