couverture

Passion selon saint Matthieu (La)

Blumenberg, Hans

  • Éditeur : Arche éditeur
  • ISBN 9782851813817
  • Paru le 4 novembre 1996
  • 45,65 $ *
  • Arts

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Résumé

L'auteur s'interroge sur ce que peut entendre et comprendre l'auditeur contemporain. Appliquant les catégories de la phénoménologie, convoquant la théologie, la psychanalyse et l'herméneutique, il confronte les Evangiles, le livret de l'oeuvre de Bach et les textes de la tradition théologique pour mesurer la distance qui sépare l'auditeur tardif de la "communauté" pour laquelle Bach composait.

Quatrième de couverture

A une époque où, dans le monde entier, des dizaines de milliers de personnes peuvent écouter, sous les formes les plus diverses et dans les conditions les plus extravagantes, La Passion selon saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach, Blumenberg s'interroge sur ce que peut entendre et comprendre l'auditeur contemporain. Moins de trois siècles se sont écoulés depuis la création de ce chef-d'œuvre et pourtant le monde a profondément changé. Mais, en dehors des considérations «techniques», se pose la difficulté de comprendre la Passion du Christ, la passion du Dieu de Bach, d'Augustin et de Luther.. L'auditeur de La Passion doit admettre que ce Dieu a pu être offensé au-delà de toute mesure. C'est seulement ainsi que la démesure de ce qui lui est présenté à titre de satisfaction et de réconciliation par le Dieu souffrant et mourant prend le caractère d'une évidence qui exclut le non-sens. L'athée, ou celui qui ne se considère plus comme un être chargé de péchés écoutant le récit de sa propre rédemption, n'est pas là en meilleure ou en pire posture que celui qui croit encore à sa foi. Il peut seulement penser : «S'il existait ce Dieu que je nie et que d'aucuns autour de moi tiennent pour le leur, bien des choses lui seraient possibles, par lui ou avec lui, mais pas qu'il se laissât offenser. Offenser au point de faire mourir celui qui se laissa aller le premier, au point de faire mourir ses descendants, et finalement au point de faire mourir celui qui, par cela même, voulait démontrer l'impuissance de la mort.». Appliquant les catégories de la phénoménologie, convoquant la théologie, la psychanalyse et l'herméneutique, Blumenberg (né en 1920 et mort en 1996) confronte les Evangiles, le livret de l'œuvre de Bach et les textes de la tradition théologique pour mesurer la distance qui sépare l'auditeur tardif de la «communauté» pour laquelle Bach composait..