couverture

Ivrogne et la marchande de fleurs : autopsie d'un meurtre de masse, 1937-1938 (L')

Werth, Nicolas

  • Éditeur : Tallandier
  • Collection : Contemporaine
  • 336 pages
  • ISBN 9782847345735
  • Paru le 7 avril 2009
  • 45,95 $ *
  • Histoire

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Résumé

L’ordre du jour 00447 aurait dû rester confidentiel. Dicté par Staline, il appelle, le 30 juillet 1937, à l’élimination secrète des « éléments contre-révolutionnaires » et fixe, région par région, des quotas d’arrestations, de condamnations. «1re catégorie: à fusiller, 2e catégorie : dix ans de travaux forcés au Goulag. » Instantanément, dans un vertige d’émulation, l’administration policière réclame des dépassements de quotas. Chacun veut gagner la course au rendement, à Moscou, surtout, où se distinguent l’efficacité et le zèle d’un certain Khrouchtchev. Très vite, forcément, les suspects manquent. La chasse aux innocents commence. La machine s’emballe, fabrique de nouvelles listes, statue sur le sort des « enfants de moins de 3 ans socialement dangereux » et tue à la chaîne. 1 500 morts/jour. 750 000 morts en seize mois. La Grande Terreur. N’importe qui, n’importe quand. Tel ivrogne, dont le seul crime est d’avoir éclaboussé de vodka le portrait d’un hiérarque, telle marchande de fleurs décrétée terroriste. L’ivrogne et la marchande de fleurs, deux victimes anonymes. Le premier introduit ce livre, la deuxième le conclut. Pour que cette page secrète de l’histoire reste à jamais ouverte.

Biographie de l'auteur.e

Spécialiste de l’histoire soviétique, directeur de recherche au CNRS (Institut d’histoire du temps présent), Nicolas Werth a pu écrire ce récit suffoquant d’une plongée dans l’horreur en accédant aux archives secrètes du Politburo et du NKVD. À partir de ces documents, l’auteur du Livre noir du communisme et de L’Île aux cannibales procède à une analyse minutieuse, à l’autopsie d’un meurtre de masse resté largement inconnu.

Quatrième de couverture

L’ordre du jour 00447 aurait dû rester confidentiel. Dicté par Staline, il appelle, le 30 juillet 1937, à l’élimination secrète des « éléments contre-révolutionnaires » et fixe, région par région, des quotas d’arrestations, de condamnations. «1re catégorie: à fusiller, 2e catégorie : dix ans de travaux forcés au Goulag. » Instantanément, dans un vertige d’émulation, l’administration policière réclame des dépassements de quotas. Chacun veut gagner la course au rendement, à Moscou, surtout, où se distinguent l’efficacité et le zèle d’un certain Khrouchtchev. Très vite, forcément, les suspects manquent. La chasse aux innocents commence. La machine s’emballe, fabrique de nouvelles listes, statue sur le sort des « enfants de moins de 3 ans socialement dangereux » et tue à la chaîne. 1 500 morts/jour. 750 000 morts en seize mois. La Grande Terreur. N’importe qui, n’importe quand. Tel ivrogne, dont le seul crime est d’avoir éclaboussé de vodka le portrait d’un hiérarque, telle marchande de fleurs décrétée terroriste. L’ivrogne et la marchande de fleurs, deux victimes anonymes. Le premier introduit ce livre, la deuxième le conclut. Pour que cette page secrète de l’histoire reste à jamais ouverte.