couverture

Rwanda 1994 : les politiques du génocide à Butare

Guichaoua, André

  • Éditeur : Karthala
  • Collection : Hommes et sociétés
  • ISBN 9782845866690
  • Paru le 1 juillet 2005
  • 63,95 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

La mise en oeuvre du génocide des Rwandais tutsi en préfecture de Butare présente des caractéristiques bien particulières. Cet ouvrage analyse le contexte butaréen à la veille du génocide et des massacres de 1994 et s'intéresse aux principaux responsables politiques, administratifs, militaires et économiques en charge de la préfecture au cours de ces cent jours.

Quatrième de couverture

La mise en oeuvre du génocide des Rwandais tutsi en préfecture de Butare présente des caractéristiques bien particulières. La résistance aux massacres et au génocide - ou l'impréparation - butaréenne obligèrent les membres du gouvernement intérimaire autoproclamé au lendemain de l'attentat du 6 avril 1994, qui coûta la vie au président de la République, Juvénal Habyarimana, à promouvoir personnellement toute une série de stratagèmes et d'actions de propagande pour enclencher les tueries. Les habituels argumentaires invoquant l'« État décapité », la « colère » ou la « folie populaire » pour venger la mort du « Père de la Nation », l'« effondrement spontané » des repères moraux à l'origine du déchaînement des violences apparaissent, à Butare plus qu'ailleurs, comme des alibis.. La principale spécificité de la « préfecture rebelle » dans le contexte national tient à l'ampleur du « travail » mortifère auquel les autorités politiques et militaires furent confrontées. En effet, près du quart de la population tutsi rwandaise totale y résidait avec des pourcentages de ressortissants tutsi atteignant 40 % dans certaines communes. Au début du mois de juillet 1994, lorsque le FPR prit le contrôle de la préfecture, l'objectif était quasiment atteint avec quelque 200 000 Tutsi et « complices » hutu assassinés.. L'ouvrage analyse le contexte butaréen à la veille du génocide et des massacres de 1994 et s'intéresse plus particulièrement aux principaux responsables politiques, administratifs, militaires et économiques en charge de la préfecture au cours de ces 100 jours. Parmi eux figurent notamment plusieurs personnalités qui ont comparu en Belgique en 2001 ou devant le tribunal pénal international des Nations unies pour le Rwanda d'Arusha (Tanzanie). S'appuyant sur des enquêtes personnelles approfondies et de nombreux apports inédits qui ont nourri les dépositions de l'auteur devant ces juridictions, cette étude propose une lecture politique assez inhabituelle dans l'abondante littérature suscitée par le génocide..