couverture

Silence de Mozart (Le)

Jimenez, Vania

  • Éditeur : QUÉBEC AMÉRIQUE
  • Collection : Littérature d'Amérique
  • 386 pages
  • ISBN 9782764403860
  • Paru le 16 février 2005
  • 24,95 $ *
  • Littérature québécoise

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Résumé

Après avoir publié Le Seigneur de l’oreille en 2003, Vania Jimenez nous propose un deuxième roman où le souvenir tient lieu de personnage. Par un simple hasard, un homme au mitan de sa vie renoue avec un passé qui lui avait jusqu’ici échappé. Son histoire s’inscrit dans la foulée de la vie dans un orphelinat après la Grande Dépression.Mettant en scène plusieurs générations d’hommes québécois, ce livre nous parle avec beaucoup de sensiblité de l’enfance marquée par la pauvreté et l’éducation au temps des congrégations religieuses, de la quête identitaire et de la musique.Michel Adler doit assumer la garde de son fils Alexis alors que son ex-conjointe Anaïs quitte le pays pour la Corse avec son nouvel amant. Pianiste de profession, Michel se voit offrir un contrat qu’il ne peut refuser durant cette même période. Les grands-parents de l’enfant lui suggèrent d’inscrire son fils pour un séjour à la base de plein air du lac Sergent. Toujours sous la responsabilité des frères de la Miséricorde, cet ancien orphelinat sera pour Michel le théâtre d’un formidable retour en arrière sur les traces de ses racines.

Biographie de l'auteur.e

Née en Égypte de parents arméniens, Vania Jimenez a émigré au Canada à l’âge de 18 ans. Elle complète des études en médecine à l’Université McGill. Très impliquée dans sa profession à la fois comme chercheuse, clinicienne, obstétricienne et psychothérapeute, Vania Jimenez s’est vu décerner le titre de médecin de famille canadien de l’année en 1999 par le Collège des médecins de famille du Canada. Elle se consacre aujourd’hui à la direction de l’unité de médecine familiale et des services médicaux au CLSC Côte-des-Neiges ainsi qu’à sa famille qui compte sept enfants. Le Silence de Mozart est son deuxième roman.

Quatrième de couverture

ExtraitDepuis 1977, de temps à autre, lui aussi me hante. Une âme en peine. Mais est-ce la mienne d’âme qui est en peine? Avec les autres frères, j’ai regretté la disparition d’un sacré bon pédagogue. Si frère Hubert me hante ainsi, est-ce parce que je regrette? Pas tant de lui avoir cassé la gueule que de ne pas lui avoir suggéré de l’aide, lui avoir tendu la main. Manqué de charité chrétienne? Mais de quelle charité? Quelle confusion en moi… Je me suis dit qu’un seul incident comme celui-ci et tous les enfants, tout le monde se met à se méfier de tous les frères. Surtout lui, frère Hubert. C’était pire, parce qu’il était bon enseignant, parce que les enfants et moi-même lui faisions confiance.Pourtant, jusqu’à Roger, cet événement avait glissé sur mon âme sans me chambarder, comme si la saleté était restée en dehors de moi. Un caillou dans l’eau. C’était clair et net. C’était là qu’arrête l’amour des enfants. On ne touche pas.