couverture

Gènes, pouvoirs et profits

Recherche publique et régimes de production des savoirs de Mendel aux OGM

Bonneuil, Christophe

  • Éditeur : Quae
  • ISBN 9782759201617
  • Paru le 1 décembre 2009
  • 87,95 $ *

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Résumé

La définition du progrès génétique dépend de divers paramètres : pratiques agricoles, itinéraires techniques, acteurs économiques et politiques, usages alimentaires, et plus généralement représentations du "vivant", du "progrès", du "bien-être". L'ouvrage retrace l'histoire de ces transformations conjointes de la recherche agronomique et de la société depuis 150 ans.

Quatrième de couverture

Que signifie exactement améliorer une plante ? Depuis plus d'un siècle, généticiens, sélectionneurs, biologistes, semenciers et agriculteurs s'appliquent à transformer les plantes cultivées, mais la définition du progrès génétique n'est pas unique ; elle dépend des pratiques agricoles, des itinéraires techniques, des acteurs économiques et politiques, des usages alimentaires et plus généralement des représentations du «vivant», du «progrès» et du «bien-être». L'histoire de l'amélioration des plantes n'est pas le récit linéaire de l'application de la génétique aux plantes cultivées.. Gènes, pouvoirs et profits retrace l'histoire des transformations conjointes de la génétique et de la société depuis 150 ans. Trois grands régimes de production des savoirs et des innovations émergent. Au régime de la semence domestique, dominé par les variétés de pays, succède après la seconde guerre mondiale le régime du progrès génétique planifié ; chercheurs et fonctionnaires, en lien avec la profession, produisent et régulent l'innovation variétale pour moderniser la «ferme France». Lorsque les modèles des décennies d'après-guerre s'effacent et que le gène s'impose comme unité de manipulation et d'appropriation du vivant, ces régulations cèdent la place au régime contemporain de profit génétique mondialisé, creuset des OGM.. Cet ouvrage s'adresse à ceux que l'avenir des semences, de l'alimentation et de la biodiversité préoccupent : consommateurs, chercheurs, agriculteurs, et citoyens désireux de comprendre l'émergence d'un marché et d'une industrie des semences, des OGM, des droits de propriété sur le vivant, et souhaitant débattre des mondes possibles dont sont porteurs nos choix scientifiques..