couverture

Etre crâne : lieu, contact, pensée, sculpture

Didi-Huberman, Georges

  • Éditeur : Minuit
  • ISBN 9782707317070
  • Paru le 25 avril 2000
  • 17,95 $ *

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Résumé

Un essai sur la question du lieu dans l'art contemporain. Une hypothèse guide cette série : l'artiste est inventeur de lieux, c'est-à-dire façonne, donne chair à des espaces improbables, impossibles ou impensables. Des apories, des fables topiques.

Quatrième de couverture

L'artiste est inventeur de lieux. Il façonne, il donne chair à des espaces improbables, impossibles ou impensables : apories, fables topiques.. Le genre de lieux qu'invente Giuseppe Penone passe d'abord par un travail avec le contact : une dynamique de l'empreinte, par laquelle l'espace se trouve à la fois reporté et renversé, c'est-à-dire tactilement connu et mis sens dessus dessous.. Dans un tel processus, c'est le matériau lui-même qui porte mémoire. Mais qu'est-ce qu'une sculpture qui aurait pour charge de toucher la pensée ? Penone est parti de la «cécité tactile» qui nous empêche de percevoir le contact de notre cerveau avec la face interne de notre crâne. L'oeuvre consiste à faire trace - frottages, reports, développements - de cette insensible zone de contact. Le résultat est une sorte de fossile du cerveau : lieu de pensée, c'est-à-dire lieu pour se perdre et pour réfuter l'espace. Voilà donc sculpté ce qui nous habite et nous incorpore en même temps..