couverture

Ce cauchemar qui n'en finit pas

Comment le néolibéralisme défait la démocratie

Dardot, Pierre

  • Éditeur : La Découverte
  • Collection : Cahiers libres
  • ISBN 9782707188526
  • Paru le 13 juin 2016
  • 20,95 $ *
  • Sciences sociales

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Résumé

Le philosophe et le sociologue réfutent la thèse selon laquelle la crise de 2008 serait un signe de dysfonctionnement et d'essoufflement du néolibéralisme. Constatant le renforcement du néolibéralisme avec la crise, ils démontrent que la crise fait partie intégrante de la gouvernance néolibérale et qu'elle participe à une sortie des sociétés néolibérales de la démocratie.

Biographie de l'auteur.e

Pierre Dardot est philosophe et chercheur à l'université Paris Ouest-Nanterre-La Défense.

Christian Laval est professeur de sociologie à l'université Paris Ouest-Nanterre-La Défense.
Ensemble, ils ont publié Marx, prénom : Karl (Gallimard, 2012) et, à La Découverte, Sauver Marx ? (2007), La Nouvelle Raison du monde (2009) et Commun (2014).

Quatrième de couverture

Ce cauchemar qui n'en finit pas

Comment le néolibéralisme défait la démocratie

Comment expliquer l'étrange survie des forces pourtant responsables de la crise économique de 2008, l'une des pires depuis 1929 ? Comment expliquer que le néolibéralisme soit sorti renforcé de la crise ? Au moment de son déclenchement, nombre d'économistes parmi les plus célèbres avaient hâtivement annoncé sa « mort ». Ils n'ont vu dans la poursuite des politiques néolibérales que le résultat d'un entêtement doctrinal.

Pour Pierre Dardot et Christian Laval, le néolibéralisme n'est pas qu'un simple dogme. Soutenu par des oligarchies puissantes, il est un véritable système politico-institutionnel obéissant à une logique d'autorenforcement. Loin d'être une rupture, la crise est devenue un mode de gouvernement d'une redoutable efficacité.

En montrant comment ce système s'est cristallisé et solidifié, le livre explique que le verrouillage néolibéral a réussi à entraver toute correction de trajectoire par la désactivation progressive de la démocratie. Accroissant le désarroi et la démobilisation, la gauche dite « gouvernementale » a contribué très activement au renforcement de la logique oligarchique. Ceci peut conduire à la sortie définitive de la démocratie au profit d'une gouvernance expertocratique soustraite à tout contrôle.

Pourtant, rien n'est encore joué. Le réveil de l'activité démocratique, que l'on voit se dessiner dans les mouvements et expérimentations politiques des dernières années, est le signe que l'affrontement politique avec le système néolibéral et le bloc oligarchique a déjà commencé.