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A partir de références littéraires et cinématographiques, l'auteure interroge la question du genre et propose une vision plus égalitaire de la notion d'addiction sexuelle, estimant qu'un tabou persiste concernant les femmes et la dépendance au sexe.
L'addiction sexuelle touche 6 à 10 % de la population française. Elle s'avère en plein essor depuis quelques années et fait toujours l'objet de nombreux tabous au sein de notre société.. Cet essai consacré à l'addiction sexuelle s'inscrit dans une réflexion critique sur les représentations psycho-socio-culturelles de la sexualité.. Pour la première fois dans la littérature sexologique, un essai propose d'associer une analyse socio-historique de la notion médico-psychologique de l'addiction sexuelle à une étude poussée des représentations culturelles attenantes (littérature, cinéma, médias). Cette analyse relativisant l'essentialisme de certains concepts médicaux, ouvre la voie à une critique des représentations sociales et des scripts de la sexualité qui soutiennent et renforcent les comportements et stéréotypes liés à la notion d'addiction sexuelle.. Par la retranscription de témoignages concrets, l'auteur interpelle sur la nécessité de briser les stéréotypes qui font de l'addiction sexuelle une affaire exclusivement masculine, afin d'offrir également un espace de parole, d'écoute et de soins pour les femmes concernées. La réflexion engagée sur les représentations de genre - via l'étude de la stigmatisation des modèles masculins et féminins de la sexualité - vise à démontrer que l'addiction sexuelle transcende véritablement la notion de genre. Pluridisciplinaire et documenté, l'essai de Calisto ouvre la voie à de nouvelles représentations de genre autant qu'il propose des perspectives novatrices de prise en charge thérapeutiques et sexologiques de l'addiction sexuelle..
