couverture

Capitalisme contre le droit à la ville (Le)

Néolibéralisme, urbanisation, résistances

Harvey, David

  • Éditeur : Amsterdam
  • ISBN 9782354800956
  • Paru le 24 octobre 2011
  • 18,95 $ *
  • Arts

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Résumé

D. Harvey décrit et analyse la manière dont, au cours de l'histoire, les hommes sont façonnés et refaçonnés par un processus d'urbanisation toujours plus effréné et étendu. Ce processus est animé par des forces sociales et ponctué de violentes phases de restructurations urbaines par destruction créative, ainsi que par les résistances et les révoltes que ces restructurations suscitent.

Biographie de l'auteur.e

David Harvey enseigne l'anthropologie à l'université de New York. Figure majeure de la théorie sociale, il est reconnu comme celui qui a intégré la dimension géographique à l'analyse marxiste du capitalisme. Il est notamment l'auteur de Géographie de la domination et de Géographie et capital. Vers un matérialisme historico-géographique.

Quatrième de couverture

Que peut bien vouloir dire «droit à la ville» ?

Cette interrogation est indissociable d'une multitude d'autres questions. Quelle ville voulons-nous ? Quel genre de personnes voulons-nous être ? À quelles relations sociales aspirons-nous ? Quelle vie quotidienne trouvons-nous désirable ? Quelles valeurs esthétiques défendons-nous ? Quel rapport à la nature souhaitons-nous promouvoir ? Quelles technologies jugeons-nous appropriées ?

Le droit à la ville ne se réduit ainsi pas à un droit d'accès individuel aux ressources incarnées par la ville : c'est un droit à nous changer nous-mêmes en changeant la ville de façon à la rendre plus conforme à nos désirs les plus fondamentaux. C'est aussi un droit plus collectif qu'individuel, puisque, pour changer la ville, il faut nécessairement exercer un pouvoir collectif sur les processus d'urbanisation.

Il importe dans cette perspective de décrire et d'analyser la manière dont, au cours de l'histoire, nous avons été façonnés et refaçonnés par un processus d'urbanisation toujours plus effréné et étendu, animé par de puissantes forces sociales et ponctué de violentes phases de restructurations urbaines par «destruction créative», ainsi que par les résistances et les révoltes que ces restructurations suscitaient.

On saisira alors toute l'actualité de la thèse d'Henri Lefebvre : le processus urbain étant essentiel à la survie du capitalisme, le droit à la ville, autrement dit le contrôle collectif de l'emploi des surplus dans les processus d'urbanisation, doit devenir l'un des principaux points de focalisation des luttes politiques et de la lutte de classe.