couverture

Il court, il court le Bauhaus : essai sur la colonisation de l'architecture

Wolfe, Tom

  • Éditeur : Belles lettres
  • Collection : Le goût des idées
  • ISBN 9782251200262
  • Paru le 22 octobre 2012
  • 21,95 $ *
  • Arts

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Résumé

Pamphlet contre le style international en architecture, fait de cubes de béton, de façades en verre fumé et d'intérieurs beige-noir-blanc cassé. L'auteur le fait remonter aux lendemains de la Première Guerre mondiale, avec le Bauhaus, diffusé ensuite aux Etats-Unis puis partout dans le monde.

Quatrième de couverture

Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxième est un grand ensemble. Mon troisième est une banque, ou une école, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve à New York, Sarcelles, Rotterdam et la Défense.. C'est... le style international, à qui nous devons ces cubes de béton, ces façades en verre fumé et ces intérieurs beige-noir-blanc cassé à quoi semble se réduire l'architecture moderne.. Comment en est-on arrivé là ? Pour Tom Wolfe, tout commence en Allemagne, au lendemain de la Première Guerre mondiale, avec le Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise : anéantir l'architecture bourgeoise. Marxistes, ils rêvent de balayer les décombres de la vieille Europe décadente, baroque et néo-classique, pour y édifier un monde rigoureux et abstrait, célébrant les noces de l'Art et de la Technologie.. Chassés par la montée du nazisme, ils se réfugient aux États-Unis. Et c'est alors que se produit le miracle : subjuguée, la classe dirigeante américaine confia à un groupe de théoriciens le soin de définir son art officiel. Entre-temps, Le Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idées analogues qui, formant un nouvel académisme, devaient inspirer le travail de trois générations d'architectes, d'un bout à l'autre de la planète.. Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait où s'arrêtera l'invasion de ce style international, abstrait et incolore.. Parce que la beauté est inséparable d'un certain art de vivre, Tom Wolfe s'attaque avec une férocité tonique à cette nouvelle scolastique, dénonçant ses dévots, ses clercs et ses dieux..