couverture

Génération offensée

De la police de la culture à la police de la pensée

Fourest, Caroline

  • Éditeur : Grasset
  • Collection : Essai
  • ISBN 9782246820185
  • Paru le 20 avril 2020
  • 29,95 $ *

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Résumé

La question de l'appropriation culturelle fait débat dans le monde. La parole est confisquée selon l'origine géographique ou sociale, selon le genre et la couleur de peau, ainsi que selon l'histoire personnelle d'un individu. L'auteure affirme que la France serait également touchée par ce phénomène, déplorant l'action des groupes de pression pour faire interdire des expositions ou des pièces.

Quatrième de couverture

C'est l'histoire de petits lynchages ordinaires, qui finissent par envahir notre intimité, assigner nos identités, transformer notre vocabulaire et menacer nos échanges. Une peste de la sensibilité.. Chaque jour, un groupe, une minorité, un individu érigé en représentant d'une cause, menace, et censure parce qu'il se dit « offensé ». Souvent, le procès est mené en criant à l'« appropriation culturelle », ce nouveau blasphème.. Au Canada, des étudiants réclament la suppression d'un cours de yoga pour ne pas risquer de « s'approprier » la culture indienne. Aux États-Unis, la chasse aux sorcières traque les menus asiatiques dans les cantines et l'enseignement des grandes oeuvres classiques, jugées choquantes et normatives. Des étudiants s'offusquent à la moindre contradiction, qu'ils considèrent comme des « micro-agressions ». Au point d'exiger des safe space, où l'on apprend à fuir le débat et l'altérité. La parole même est confisquée, selon l'origine géographique ou sociale, le genre ou la couleur de peau. Une intimidation qui va jusqu'à la menace physique et au renvoi de professeurs.. La France croyait résister à cette injonction, mais là aussi, des groupes tentent d'interdire des expositions ou des pièces de théâtre... souvent antiracistes ! La police de la culture vire à la police de la pensée.. Ce livre propose une voie authentiquement féministe et antiraciste, universaliste, qui permet de distinguer le pillage de l'hommage, tout en continuant à penser et se parler..