couverture

Philosophie devenue folle (La)

Le genre, l'animal, la mort

Braunstein, Jean-François

  • Éditeur : Grasset
  • Collection : Essai
  • ISBN 9782246811930
  • Paru le 24 octobre 2018
  • 34,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Le philosophe propose une analyse des idées, des contradictions et des parcours personnels des fondateurs des disciplines philosophiques autour du genre, des droits de l'animal et de l'euthanasie. Il souligne ainsi l'erreur consistant à effacer les limites entre les sexes, entre les animaux et les humains et entre les vivants et les morts, car celles-ci constituent l'être humain.

Biographie de l'auteur.e

Jean-François Braunstein est professeur de philosophie contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il y enseigne l'histoire des sciences ainsi que la philosophie de la médecine et l'éthique médicale. Il a notamment publié Canguilhem, histoire des sciences et politique du vivant (PUF) ; L'histoire des sciences. Méthodes, styles et controverses (Vrin) et La philosophie de la médecine d'Auguste Comte. Vierge Mère, vaches folles et morts vivants (PUF).

Quatrième de couverture

Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l'animal, de l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : genderstudies, animal studies, bioéthique.

Cependant, lorsqu'on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s'aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes.

Si le genre n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles « mutuellement satisfaisantes » avec son chien ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le sont pas, pourquoi nepas liquider les « infirmes », y compris les enfants « défectueux » ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus prometteurs ?

Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit.

L'erreur consiste à vouloir « effacer les limites » : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d'affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l'homme.