couverture

Un peu la guerre (La Vie poétique, tome 3)

Rouaud, Jean

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Résumé

Dans ce troisième volet, l'auteur poursuit sa restitution sociale et littéraire de la France d'après 1968, époque à laquelle la mort du roman et du narrateur dans la littérature lui évoque celle, brutale, de son père.

Quatrième de couverture

«Nous étions deux ou trois ans après mai 68. On m'annonçait que le roman était mort, ce qui n'était pas la meilleure nouvelle quand on se promettait de devenir écrivain. Le siècle n'avait pas été avare en exterminations massives, alors face à ces montagnes de cadavres on n'allait pas se lamenter pour la mort d'un genre, le roman, parfaitement bourgeois et réactionnaire. La solution de remplacement ? Le texte, rien que le texte. Mais à la réflexion, il y avait une autre mort qui était passée inaperçue : celle, brutale, de mon père. Est-ce que de cette mort du roman, on ne pourrait pas faire le roman de la mort ? Le roman du mort ? Vingt ans plus tard, j'apportai à l'éditeur le manuscrit qui glissait cette disparition d'un homme de quarante et un ans au milieu des massacres de la Première Guerre. L'éditeur s'alarma d'une autre disparition, celle du narrateur. Au bilan du siècle, il convenait de rajouter deux victimes collatérales : le roman et moi.».